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«Le suicide chez les militaires et les vétérans canadiens atteint des proportions épidémiques»
C’est ce qu’affirme Antoon Leenaars, psychologue et ex-directeur de
l’Association canadienne pour la prévention du suicide. Il met en doute
l’affirmation des Forces canadiennes selon laquelle le taux de suicide
dans leurs rangs serait inférieur à celui qu’on observe dans la population
générale.
Selon lui, les Forces n’ont jamais mené d’étude crédible sur la question.
Il croit plutôt que le taux au Canada se rapproche de celui aux États-Unis,
soit 29,7 suicides pour 100 000 militaires, contre 25,1 pour 100 000 civils.
Canada : le taux de suicide des vétérans et militaires est de plus en plus inquiétant
Selon le psychologue et ex-directeur de l’Association canadienne pour la
prévention du suicide Antoon Leenaars, « le suicide chez les militaires et
les vétérans canadiens atteint des proportions épidémiques ». Selon lui,
les autorités sont demeurées silencieuses à ce sujet.
Cette affirmation hautement inquiétante du psychologue remet en question
celle des Forces Canadiennes qui de son côté, estime que le taux de suicide
chez la population générale est supérieure à celui observé dans les rangs.
Sur 100 000 militaires, on assiste à 29,7 suicides tandis que chez les civils,
on enregistre 25,1 suicides sur 100 000.
Vague de suicides dans l'armée: des données révèlent un portrait inattendu
Publié le 6 juillet 2014
Seulement trois suicides sur 10 de militaires canadiens auraient été causés
par le syndrome de stress post-traumatique, l'hiver dernier. La majorité des
soldats qui se sont enlevés la vie n'étaient pas en danger d'être chassés de
l'armée. Ces données figurent dans un résumé statistique obtenu par La Presse
Canadienne en vertu de la Loi d'accès à l'information.
L'Armée canadienne tente de déterminer les causes d'une vague de suicides
qui a frappé ses rangs entre novembre 2013 et février 2014. Les premières
données semblent tracer un portrait inattendu de la crise.
Selon la perception publique, ces suicides seraient en lien direct avec la guerre
en Afghanistan. En fait, seulement la moitié des 10 soldats suicidés ont servi
en Asie, et la majorité d'entre eux n'y sont allés qu'une seule fois.
Les responsables médicaux de l'armée ont recommandé de lire ce résumé avec
prudence, ajoutant qu'il y a peu de matières pour «tirer des conclusions». Les
données cadrent avec ce qu'ont découvert les enquêteurs et les responsables
de la santé. La major Nicole Meszaros a rappelé «qu'il est extrêmement
difficilement de prédire qui s'enlèvera la vie».
Les données révèlent que la majorité des soldats, même s'ils suivaient des
traitements médicaux pour diverses raisons, allaient demeurer au sein des
forces armées «sans restriction», et qu'aucun changement de carrière majeur
n'apparaissait à l'horizon.
Soixante-dix pour cent des soldats n'avaient pas d'historique connu de tentatives
de suicide. En ce qui concerne leur statut marital, sept des 10 étaient divorcés ou
séparés. La majorité provenaient de l'armée, et seule une poignée d'entre eux
avaient eu maille à partir avec la chaîne de commandement pour des questions
judiciaires ou de discipline au cours des deux dernières années.
«Cela n'est pas une situation unique au sein de l'armée canadienne, ni même dans
la société canadienne dans son ensemble, d'avoir quelqu'un qui, de l'extérieur, semble
être en bonne santé et qui réagit bien aux traitements, puis qui, tragiquement, s'enlève
la vie», a indiqué Mme Meszaros par courriel.
Dans un courriel envoyé le 21 février dernier au chef du personnel militaire, le major-
général David Millar, le médecin-chef de l'armée, le colonel Colin MacKay, indique que
l'analyse représente une «plongée superficielle» dans ce dossier et que davantage
d'études sont nécessaires. La crise des suicides, qui a éclaté l'hiver dernier, a attiré
l'attention partout au pays et poussé la Défense à commencer à combler des postes
vacants depuis belle lurette dans le domaine de la santé mentale, en plus de lancer
plusieurs appels publics pour que les soldats souffrant de problèmes de santé mentale
se manifestent.
L'analyse sur les suicides, en plus de statistiques publiées la semaine dernière par
Statistique Canada et de commentaires présentés au printemps par le médecin en chef,
portent à croire que les causes des tragédies puissent avoir des origines plus profondément
enfouies. Un sondage sur la santé réalisé en 2013 au sein de l'armée a ainsi révélé que les
vétérans estimaient que leur état de santé était moins bon que celui de la population générale
au moment de quitter les Forces canadiennes, tout comme leur sentiment d'appartenance.
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l’affirmation des Forces canadiennes selon laquelle le taux de suicide
dans leurs rangs serait inférieur à celui qu’on observe dans la population
générale.
Selon lui, les Forces n’ont jamais mené d’étude crédible sur la question.
Il croit plutôt que le taux au Canada se rapproche de celui aux États-Unis,
soit 29,7 suicides pour 100 000 militaires, contre 25,1 pour 100 000 civils.
Canada : le taux de suicide des vétérans et militaires est de plus en plus inquiétant
Selon le psychologue et ex-directeur de l’Association canadienne pour la
prévention du suicide Antoon Leenaars, « le suicide chez les militaires et
les vétérans canadiens atteint des proportions épidémiques ». Selon lui,
les autorités sont demeurées silencieuses à ce sujet.
Cette affirmation hautement inquiétante du psychologue remet en question
celle des Forces Canadiennes qui de son côté, estime que le taux de suicide
chez la population générale est supérieure à celui observé dans les rangs.
Sur 100 000 militaires, on assiste à 29,7 suicides tandis que chez les civils,
on enregistre 25,1 suicides sur 100 000.
Vague de suicides dans l'armée: des données révèlent un portrait inattendu
Publié le 6 juillet 2014
Seulement trois suicides sur 10 de militaires canadiens auraient été causés
par le syndrome de stress post-traumatique, l'hiver dernier. La majorité des
soldats qui se sont enlevés la vie n'étaient pas en danger d'être chassés de
l'armée. Ces données figurent dans un résumé statistique obtenu par La Presse
Canadienne en vertu de la Loi d'accès à l'information.
L'Armée canadienne tente de déterminer les causes d'une vague de suicides
qui a frappé ses rangs entre novembre 2013 et février 2014. Les premières
données semblent tracer un portrait inattendu de la crise.
Selon la perception publique, ces suicides seraient en lien direct avec la guerre
en Afghanistan. En fait, seulement la moitié des 10 soldats suicidés ont servi
en Asie, et la majorité d'entre eux n'y sont allés qu'une seule fois.
Les responsables médicaux de l'armée ont recommandé de lire ce résumé avec
prudence, ajoutant qu'il y a peu de matières pour «tirer des conclusions». Les
données cadrent avec ce qu'ont découvert les enquêteurs et les responsables
de la santé. La major Nicole Meszaros a rappelé «qu'il est extrêmement
difficilement de prédire qui s'enlèvera la vie».
Les données révèlent que la majorité des soldats, même s'ils suivaient des
traitements médicaux pour diverses raisons, allaient demeurer au sein des
forces armées «sans restriction», et qu'aucun changement de carrière majeur
n'apparaissait à l'horizon.
Soixante-dix pour cent des soldats n'avaient pas d'historique connu de tentatives
de suicide. En ce qui concerne leur statut marital, sept des 10 étaient divorcés ou
séparés. La majorité provenaient de l'armée, et seule une poignée d'entre eux
avaient eu maille à partir avec la chaîne de commandement pour des questions
judiciaires ou de discipline au cours des deux dernières années.
«Cela n'est pas une situation unique au sein de l'armée canadienne, ni même dans
la société canadienne dans son ensemble, d'avoir quelqu'un qui, de l'extérieur, semble
être en bonne santé et qui réagit bien aux traitements, puis qui, tragiquement, s'enlève
la vie», a indiqué Mme Meszaros par courriel.
Dans un courriel envoyé le 21 février dernier au chef du personnel militaire, le major-
général David Millar, le médecin-chef de l'armée, le colonel Colin MacKay, indique que
l'analyse représente une «plongée superficielle» dans ce dossier et que davantage
d'études sont nécessaires. La crise des suicides, qui a éclaté l'hiver dernier, a attiré
l'attention partout au pays et poussé la Défense à commencer à combler des postes
vacants depuis belle lurette dans le domaine de la santé mentale, en plus de lancer
plusieurs appels publics pour que les soldats souffrant de problèmes de santé mentale
se manifestent.
L'analyse sur les suicides, en plus de statistiques publiées la semaine dernière par
Statistique Canada et de commentaires présentés au printemps par le médecin en chef,
portent à croire que les causes des tragédies puissent avoir des origines plus profondément
enfouies. Un sondage sur la santé réalisé en 2013 au sein de l'armée a ainsi révélé que les
vétérans estimaient que leur état de santé était moins bon que celui de la population générale
au moment de quitter les Forces canadiennes, tout comme leur sentiment d'appartenance.