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L'ONU s'alarme de la situation humanitaire au Soudan - AFP

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Mohamed Hasni
Agence France-Presse
Nyala
Publié le 30 mai 2010 à 14h22 | Mis à jour à 14h30


L'ONU s'alarme de la situation humanitaire au Soudan

Le chef humanitaire de l'ONU, John Holmes, a achevé dimanche une tournée dans le sud et l'ouest du Soudan pendant laquelle il s'est alarmé de la situation de populations affectées par un déficit alimentaire et à l'insécurité.

Le programme de cette tournée, entamée jeudi, a été bouleversé samedi par une tempête de sable qui a conduit à l'annulation d'une partie des activités et rencontres prévues à El-Facher, capitale du Darfour nord.

Néanmoins, M. Holmes a pu rencontrer samedi à Nyala, dans le sud de cette région de l'ouest du Soudan de nombreux déplacés de la guerre qui dure depuis 2003 et qui a chassé de leurs terres quelque 2,7 millions de personnes.

Le conflit a également fait 300 000 morts, selon des estimations de l'ONU, ce que conteste le gouvernement de Khartoum qui parle de 10 000 seulement.

«La situation est presque la même (qu'il y a un an). Elle connaît des hauts et des bas mais on assiste à plus de combats entre le gouvernement et le JEM (Mouvement pour la justice et l'égalité) et entre le gouvernement et le SLA (Mouvement de libération du Soudan)», a déclaré M. Holmes aux journalistes.

«Mais en même temps, j'ai vu cet après-midi des gens qui ont été réinstallés du camp de Kelma dans cette place appelée Sakali, près de Nyala, et c'est toujours bon de voir des gens recommencer une nouvelle vie», a-t-il ajouté.

M. Holmes a longuement discuté avec les sages et des femmes de Sakali qui ont dit être incapables de regagner leurs localités en raison des attaques.

Ceux qui ont choisi de s'intaller à Sakali sont assistés par l'agence UNHABITAT. Ils utilisent briques pressées moins gourmandes d'eau que celles cuites et qui coûtent 30% moins cher. Elles réduisent l'abattage des arbres utilisées dans les fourneaux des briqueteries, a expliqué Amel Mohammad, une responsable du projet.

Mais ce projet ne peut à lui seul cacher les difficultés des populations du Darfour palpables dans le camp de déplacés Sereif, aux environs de Nyala, où les 13 000 habitants dépendent totalement de l'aide internationale.

M. Holmes a souligné en outre qu'«il y a un problème d'accès aux populations dans les zones lointaines où on n'a plus la même présence qu'avant avec moins d'ONG, et plus d'insécurité».

Il s'est dit «extrêmement préoccupé par le fait que les gens qui vivent dans les camps dépendent entièrement de l'assistance internationale et se trouvent dans l'incapacité de générer des revenus» faute de terres à exploiter.

Selon lui, une «catastrophe humanitaire» est en vue si rien n'est fait pour améliorer le sort des déplacés.

Pour un responsable de la mission de paix conjointe des Nations unies et de l'Union africaine (UNAMID), «il devient presque impossible de se déplacer».

Les actes de banditisme et de criminalité se sont multipliés, en plus des kidnappings, a-t-il déclaré sous le couvert de l'anonymat.

Dans le sud-Soudan, M. Holmes a pu prendre la mesure du déficit alimentaire dans l'Etat de Warrap et s'est félicité de l'engagement du gouvernement semi-autonome d'allouer 35 millions de dollars aux populations dans le besoin.

Après avoir rencontré M. Holmes à Juba, le vice-président du sud Riek Machar a reconnu que la «situation est grave» et promis de tout faire pour y remédier.

Selon le bureau de coordination des activités humanitaires de l'ONU au Soudan «la crise humanitaire dans le sud Soudan, si elle n'est pas résolue, mettra en péril la dernière étape du processus de paix».

Le processus né de l'accord de paix globale (CPA) de 2005 entre Khartoum et la rébellion sudiste culminera avec un référendum en janvier 2011 sur l'autonomie du sud ou le maintien d'un Soudan unifié.


http://www.cyberpresse.ca/international/afrique/201005/30/01-4285177-lonu-salarme-de-la-situation-humanitaire-au-soudan.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_afrique_289_section_POS1
 
Agence France-Presse
Washington
Publié le 08 septembre 2010 à 17h59 | Mis à jour à 18h03


Les États-Unis s'inquiètent d'un conflit au Soudan


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Les États-Unis, inquiets des conséquences du référendum prévu dans trois mois au Soudan, ont annoncé mercredi une accentuation de leur effort diplomatique pour prévenir une nouvelle guerre.

Le président Barack Obama participera à une réunion sur le Soudan le 24 septembre à l'ONU pour montrer l'importance que donnent les États-Unis au référendum de janvier, a annoncé Susan Rice, l'ambassadrice américaine aux Nations unies.

Les Sud-Soudanais doivent voter le 9 janvier dans un référendum au cours duquel ils auront à choisir entre leur indépendance et le maintien de l'unité avec le reste du Soudan.

Mais la commission responsable d'organiser ce référendum clé, qui pourrait aboutir à la partition du plus vaste pays d'Afrique, est dans l'impasse. De nombreux experts s'attendent à un vote dans le sud favorable à l'indépendance mais les préparations pour le vote ont pris du retard.

Mercredi matin, la secrétaire d'État Hillary Clinton a appelé le vice-président soudanais Ali Osmane Taha et le président du Sud-Soudan, Salva Kiir, «pour les encourager à continuer à faire tout leur possible» pour mettre en oeuvre l'accord de paix global (CPA) et préparer le référendum, a rapporté son porte-parole Philip Crowley.

Les États-Unis sont «pleinement conscients», a-t-il ajouté, que «le risque d'un nouveau conflit existe» faute d'un accord.

Mme Clinton avait affirmé un peu plus tôt que «la situation Nord-Sud (était) une bombe à retardement».

«Que va-t-il se passer quand l'inévitable se produira, que le référendum aura eu lieu et que le Sud aura déclaré son indépendance?», a-t-elle lancé lors d'un échange avec des analystes au centre de réflexion CFR.

Mme Clinton, évoquant le problème de la répartition des revenus du pétrole, a prédit «une décision très difficile à accepter pour le Nord». Quant au Sud, «il devra reconnaître qu'à moins de vouloir encore des années de guerre (...), il devra faire certains compromis avec le Nord».

La chef de la diplomatie américaine a rapporté que les États-Unis avaient sollicité l'appui de l'Union africaine, de l'Afrique du Sud, du Royaume-Uni et de la Norvège pour faire évoluer la situation.

«Tout le monde est sur le pont pour essayer de convaincre le Nord, le Sud et toutes les autres parties intéressées par l'accord de paix global de peser pour que cela aboutisse», a-t-elle expliqué.

Scott Gration, l'émissaire américain pour le Soudan, doit se rendre dans la région jeudi «afin de poursuivre le dialogue de haut niveau» engagé par la secrétaire d'État.

Hillary Clinton a insisté sur le fait que «le temps est compté». Et à l'ONU, Susan Rice a évoqué «une période critique de 100 jours avant le vote».

La réunion de New York, espère l'ambassadrice, «va également envoyer un signal important au peuple du Soudan, dans le nord et le sud, et au Darfour et au-delà» quant à l'engagement international en faveur de la paix au Soudan.


http://www.cyberpresse.ca/international/afrique/201009/08/01-4313756-les-etats-unis-sinquietent-dun-conflit-au-soudan.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_afrique_289_section_POS1
 
Agence France-Presse
Juba
Publié le 04 janvier 2011 à 08h46 | Mis à jour le 04 janvier 2011 à 14h40


Soudan: le président Béchir se dit prêt à la séparation

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Le président Omar el-Béchir a affirmé qu'il respecterait le résultat du référendum au Sud-Soudan dimanche même s'il débouchait sur la sécession, à l'occasion d'une rare visite mardi dans cette région.
«Je célèbrerai votre décision, même si vous choisissez la sécession», a dit le chef d'État soudanais dans un discours prononcé à Juba, la capitale du Sud, et retransmis par la télévision d'État.

«Personnellement, je serai triste en cas de division du Soudan. Mais en même temps, je serai heureux si nous avons la paix au Soudan», a ajouté M. Béchir, un Nordiste, à cinq jours d'un référendum d'autodétermination historique.

Le président soudanais a reçu un accueil en fanfare du leader sudiste Salva Kiir qui, après l'avaoir combattu pendant des années, a fait dérouler le tapis rouge pour lui à Juba.

De nombreux responsables politiques et religieux, ainsi qu'une garde d'honneur composée de soldats du Nord et du Sud, l'ont salué à sa descente d'avion.

À l'extérieur de l'aéroport, environ 500 personnes criaient des slogans comme «Non à l'unité» et agitaient des drapeaux sudistes, dans une ambiance festive.

Signe que M. Béchir n'impressionne plus au Sud-Soudan, des organisations non-gouvernementales ont affiché des pancartes à son attention près de l'aéroport: «Nous sommes ravis de vous accueillir à nouveau pour célébrer l'indépendance du Sud-Soudan» ou «Bienvenue dans le 193e État (du monde)».

Le président soudanais a insisté sur son désir de maintenir de bonnes relations avec le Sud en cas de sécession: «Tout ce dont vous aurez besoin en terme de soutien technique, logistique ou professionnel de Khartoum, nous serons prêts à vous le donner».

Malgré les discours apaisants, un important dispositif de sécurité a été déployé à Juba et des soldats en armes patrouillaient les rues.

Après son discours, MM. Béchir et Kiir se sont entretenus des questions post-référendaires: citoyenneté, sécurité, partage des revenus pétroliers et de la dette internationale, tracé d'une éventuelle frontière dont 20% n'est pas encore défini.

La délimitation sera achevée «avant le 9 juillet», a affirmé M. Béchir, cité par l'agence officielle Suna. Cette «démarcation ne signifie pas un mur de séparation, mais une délimitation permettant le mouvement des citoyens», selon les réglementations en vigueur.

Près de quatre millions de personnes (3,75 millions au Sud, 116 000 au Nord et 60 000 à l'étranger) se sont inscrites sur les listes électorales en vue du référendum prévu du 9 au 15 janvier, aboutissement de l'accord de paix qui a mis fin à la guerre civile en 2005.

Le sénateur américain John Kerry est arrivé au Soudan pour observer le scrutin, et doit rencontrer des responsables soudanais du Nord et du Sud afin «d'encourager un référendum paisible et un accord plus large entre le Nord et le Sud», selon son bureau.


http://www.cyberpresse.ca/international/afrique/201101/04/01-4357040-soudan-le-president-bechir-se-dit-pret-a-la-separation.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_afrique_289_section_POS3

 
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