Yrys
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L'OTAN débarque à Québec
(Québec) Québec est sur un pied de guerre avec la visite cette semaine d'une quarantaine
de généraux des pays membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
Une occasion de faire le bilan et d'exprimer le rôle que chaque État compte assumer
dans l'avenir.
Le général Andrew Leslie, commandant des forces terrestres du Canada, était fier, hier,
du choix de Québec comme ville hôte de cette rencontre annuelle. «L'OTAN démontre sa
responsabilité et son admiration envers les soldats du Québec qui ont participé et qui
participent encore à la mission en Afghanistan, et il fait preuve de leadership», a-t-il
confié.
Si la mission afghane est un incontournable de cette conférence, elle ne sera pas au
coeur des discussions. En ce 60e anniversaire de la création de l'organisation, qui
regroupe 28 pays, c'est le temps de faire le bilan pour les chefs des armées. Ils
échangeront sur la perception du rôle que chacun compte jouer dans les années
futures et sur leurs préoccupations communes.
Pour Rémi Landry, analyste militaire associé à l'Université de Montréal, ils chercheront
peut-être à regarder la structure organisationnelle des armées dans un contexte où la
nature des guerres tend à changer. «Ce sont maintenant des conflits interétatiques et
ça nécessite des ressources et des stratégies différentes», explique-t-il. Il y a aussi le
fait que certains pays membres ne semblent pas toujours vouloir s'investir autant que
les autres dans certains conflits. C'est le cas de l'Allemagne en Afghanistan, qui rebute
à engager ses troupes dans les zones de combat.
Haute sécurité
C'était le branle-bas de combat, hier après-midi, devant l'hôtel Château Laurier où les
chefs des armées sont logés et tiennent leurs discussions derrière des portes closes.
Pendant que la police de Québec restreignait la circulation dans la rue devant l'hôtel,
une équipe d'experts en explosifs de la Sûreté du Québec effectuait des vérifications
à l'intérieur. Un maître chien était aussi sur place.
La majorité des participants sont arrivés hier soir à l'aéroport Jean-Lesage à bord d'un
avion militaire. La Défense nationale prêtera évidemment son concours à la logistique
de la rencontre qui se terminera jeudi. D'ailleurs, de nombreux véhicules banalisés,
appartenant à la Défense nationale, étaient stationnés devant l'hôtel. Au cours de la
semaine, il faudra s'habituer à voir des escortes policières accompagner les généraux
dans leurs déplacements.
Cette rencontre survient exactement deux mois après le Sommet de l'OTAN qui s'est
déroulé à Strasbourg en France les 3 et 4 avril et auquel participaient les chefs d'État
des pays membres. L'un des principaux sujets à l'ordre du jour était celui de l'Afgha-
nistan dans le contexte où le président des États-Unis, Barack Obama, a décidé d'y
envoyer 17 000 combattants supplémentaires et 4000 instructeurs. Le total des troupes
américaines est ainsi porté à 68 000.
En novembre 2006, Québec avait accueilli la 52e session de l'Assemblée parlement de
l'OTAN qui regroupait quelque 300 élus européens et nord-américains. Le sujet de l'heure
était... l'Afghanistan. À l'époque, le vice-président de cette assemblée, le sénateur Pierre-
Claude Nolin, avait déclaré qu'il fallait augmenter de 15 à 20 % le contingent de 18 000
soldats alors déployés dans le pays, précisant que cet effort de guerre supplémentaire
ne pouvait venir du Canada.
(Québec) Québec est sur un pied de guerre avec la visite cette semaine d'une quarantaine
de généraux des pays membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
Une occasion de faire le bilan et d'exprimer le rôle que chaque État compte assumer
dans l'avenir.
Le général Andrew Leslie, commandant des forces terrestres du Canada, était fier, hier,
du choix de Québec comme ville hôte de cette rencontre annuelle. «L'OTAN démontre sa
responsabilité et son admiration envers les soldats du Québec qui ont participé et qui
participent encore à la mission en Afghanistan, et il fait preuve de leadership», a-t-il
confié.
Si la mission afghane est un incontournable de cette conférence, elle ne sera pas au
coeur des discussions. En ce 60e anniversaire de la création de l'organisation, qui
regroupe 28 pays, c'est le temps de faire le bilan pour les chefs des armées. Ils
échangeront sur la perception du rôle que chacun compte jouer dans les années
futures et sur leurs préoccupations communes.
Pour Rémi Landry, analyste militaire associé à l'Université de Montréal, ils chercheront
peut-être à regarder la structure organisationnelle des armées dans un contexte où la
nature des guerres tend à changer. «Ce sont maintenant des conflits interétatiques et
ça nécessite des ressources et des stratégies différentes», explique-t-il. Il y a aussi le
fait que certains pays membres ne semblent pas toujours vouloir s'investir autant que
les autres dans certains conflits. C'est le cas de l'Allemagne en Afghanistan, qui rebute
à engager ses troupes dans les zones de combat.
Haute sécurité
C'était le branle-bas de combat, hier après-midi, devant l'hôtel Château Laurier où les
chefs des armées sont logés et tiennent leurs discussions derrière des portes closes.
Pendant que la police de Québec restreignait la circulation dans la rue devant l'hôtel,
une équipe d'experts en explosifs de la Sûreté du Québec effectuait des vérifications
à l'intérieur. Un maître chien était aussi sur place.
La majorité des participants sont arrivés hier soir à l'aéroport Jean-Lesage à bord d'un
avion militaire. La Défense nationale prêtera évidemment son concours à la logistique
de la rencontre qui se terminera jeudi. D'ailleurs, de nombreux véhicules banalisés,
appartenant à la Défense nationale, étaient stationnés devant l'hôtel. Au cours de la
semaine, il faudra s'habituer à voir des escortes policières accompagner les généraux
dans leurs déplacements.
Cette rencontre survient exactement deux mois après le Sommet de l'OTAN qui s'est
déroulé à Strasbourg en France les 3 et 4 avril et auquel participaient les chefs d'État
des pays membres. L'un des principaux sujets à l'ordre du jour était celui de l'Afgha-
nistan dans le contexte où le président des États-Unis, Barack Obama, a décidé d'y
envoyer 17 000 combattants supplémentaires et 4000 instructeurs. Le total des troupes
américaines est ainsi porté à 68 000.
En novembre 2006, Québec avait accueilli la 52e session de l'Assemblée parlement de
l'OTAN qui regroupait quelque 300 élus européens et nord-américains. Le sujet de l'heure
était... l'Afghanistan. À l'époque, le vice-président de cette assemblée, le sénateur Pierre-
Claude Nolin, avait déclaré qu'il fallait augmenter de 15 à 20 % le contingent de 18 000
soldats alors déployés dans le pays, précisant que cet effort de guerre supplémentaire
ne pouvait venir du Canada.