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Notre Arctique

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André Pratte
La Presse
Publié le 21 août 2010 à 06h00 | Mis à jour à 06h00


Notre Arctique


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Peu de gens sont conscients de l'immensité de l'Arctique canadien. Immensité géographique, bien sûr. Immense potentiel économique, aussi. Et immense fragilité écologique.

Par conséquent, aux yeux de plusieurs, les démarches du gouvernement Harper pour affirmer notre souveraineté dans l'Arctique ne visent qu'à mousser le nationalisme canadien à des fins partisanes. Il y a de cela, c'est certain. Toutefois, au cours des prochaines années, quel que soit le parti au pouvoir à Ottawa, l'Arctique demeurera une priorité. L'Énoncé de politique étrangère pour l'Arctique publié hier par le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, demeurera longtemps pertinent. Personne n'en contestera le fondement: «L'importance géopolitique de la région et ses implications pour le Canada n'ont jamais été plus grandes.»

L'Arctique, c'est 40% du territoire du Canada. La base d'Alert, à l'extrémité nord de l'île d'Ellesmere, se trouve à 4000 kilomètres de Montréal, une distance supérieure de 400 kilomètres à celle qui sépare Montréal de Vancouver.

Cette vaste et sauvage région recèle un formidable potentiel minier. On pense notamment au pétrole, au gaz et au diamant. Ces ressources suscitent l'envie de nombreux pays et intérêts, d'où le bras de fer juridique, scientifique et militaire que se livrent le Canada, les États-Unis, la Russie et le Danemark pour déterminer à qui appartiennent les fonds marins au-delà de la zone économique de 200 miles de chacun.

L'Énoncé du ministre Cannon affirme l'intention du gouvernement canadien de défendre ses intérêts dans la région, notamment de faire reconnaître par la communauté internationale «toute l'étendue de notre plateau continental élargi». L'opération Nanook, que suit cette année notre collègue Hugo Fontaine (voir son reportage en p. A10 et A11), est l'une des nombreuses mesures mises en place pour montrer que le Canada peut et veut prendre toute sa place dans le Nord.

Peu importe l'étendue du territoire qui sera finalement consenti au Canada, l'exploitation des ressources naturelles de l'Arctique constituera un défi colossal. Il s'agira de s'assurer que ces ressources contribuent à la prospérité du pays tout en protégeant l'environnement unique de la région, le tout en authentique partenariat avec la population inuit. «À titre de superpuissance émergente en matière d'énergie propre, le Canada continuera de soutenir une exploitation gazière et pétrolière responsable et soutenue dans le Nord», soutient l'Énoncé. Pour l'instant, cette affirmation est risible. Quoi qu'en dise le gouvernement, le Canada n'est pas «une superpuissance émergente en matière d'énergie propre». Puisque nous sommes incapables d'exploiter de façon responsable le pétrole des sables bitumineux, pourquoi le monde devrait-il nous faire confiance pour agir plus intelligemment dans l'Arctique?


http://www.cyberpresse.ca/place-publique/editorialistes/andre-pratte/201008/20/01-4308461-notre-arctique.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4308323_article_POS5
 
Malorie Beauchemin
La Presse
Publié le 20 août 2010 à 12h32 | Mis à jour le 20 août 2010 à 12h36


Ottawa concrétise sa politique sur l'Arctique


(Ottawa) Réitérant sa volonté de défendre la souveraineté du Canada en Arctique, le gouvernement fédéral entend mettre l'accent dorénavant sur le règlement des disputes territoriales avec ses voisins nordiques.

À quelques jours d'une visite du premier ministre Stephen Harper dans le Grand Nord canadien, sa cinquième en cinq ans, Ottawa fait de l'établissement de frontières claires dans la région sa priorité.

Le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, a présenté hier l'Énoncé de la politique étrangère du Canada pour l'Arctique, qui reprend les quatre piliers de la stratégie gouvernementale pour le Nord: exercice de la souveraineté, développement économique et social, protection de l'environnement et décentralisation de la gouvernance.

Le ministre Cannon a promis d'intensifier les pourparlers avec ses partenaires membres du Conseil de l'Arctique, qui rassemble les pays concernés par les frontières de ce territoire aride, dont les États-Unis (Alaska), le Danemark (Groenland) et la Russie.

Ottawa, a dit le ministre Cannon, entend aborder la question de la délimitation des frontières non pas dans un esprit de contestation, mais plutôt de «discussion» et de «coopération». Avec la fonte des glaces, la question de l'Arctique devient de plus en plus importante pour la politique étrangère canadienne.

«La souveraineté du Canada dans l'Arctique est bien établie depuis longtemps et repose sur des faits historiques, a souligné le ministre Cannon, en conférence de presse. En tant que gouvernement, notre tâche est de garantir que cette assise solide soit bien comprise dans le monde. C'est pourquoi nous avons considérablement accru notre présence dans le Nord.»

De passage à l'Île-du-Prince-Édouard, le premier ministre Harper a toutefois tenu à préciser que «la protection et la promotion de la souveraineté» du Canada dans le Grand Nord étaient «non négociables».

«Évidemment, nous cherchons toujours à travailler avec nos partenaires, mais à la fin, nous sommes là pour défendre et développer notre stratégie, ce qui inclut des investissements, dans le domaine militaire, mais aussi pour les autres piliers de notre stratégie», a ajouté M. Harper.

Le chef du NPD, Jack Layton, a salué la volonté d'Ottawa de négocier avec ses partenaires la délimitation des territoires de chacun, mais a rejeté la militarisation du Nord.

«Acheter d'immenses navires militaires et prétendre qu'on pourrait partir en guerre contre d'autres pays pour des questions de frontières, c'est ridicule. Le NPD demande depuis longtemps qu'on négocie plutôt avec nos voisins», a dit M. Layton.

La mer de Beaufort, notamment, est au coeur d'un litige opposant Ottawa et Washington, alors que le Canada et le Danemark se disputent une partie de la frontière maritime dans la mer de Lincoln, entre le Groenland et les îles Ellesmere. La Russie est aussi particulièrement agressive dans ses revendications territoriales en Arctique.

Le Canada travaille d'ailleurs actuellement à cartographier, scientifiquement et juridiquement, ce qu'il affirme être son territoire souverain en Arctique, en vue de la présentation d'un mémoire qui sera défendu devant la Commission des Nations unies sur les limites du plateau continental, en 2013.

Pour le député libéral du Yukon, Larry Bagnell, l'Énoncé de la politique étrangère ne contient «rien de neuf» de la part du gouvernement conservateur, «qui a été incapable de tenir ses promesses en Arctique».

«Il n'y a pas d'infrastructures portuaires. La région n'a pas la capacité ni la préparation nécessaires pour faire face à d'éventuels déversements de pétrole, advenant qu'il y ait du forage. Et même les promesses d'équipements militaires, comme l'achat de brise-glaces, n'ont pas été tenues», a estimé M. Bagnell.

Le premier ministre Harper s'envolera lundi pour un séjour de quatre jours dans l'Arctique canadien, où il visitera les trois territoires: le Nunavut, le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest.

Ottawa a par ailleurs présenté des excuses officielles aux familles inuites déplacées dans le nord de l'Arctique dans les années 50. C'est le tout nouveau ministre des Affaires indiennes, John Duncan, qui s'est excusé au nom du gouvernement, mercredi, dans une visite éclair à Inukjuak, dans le Nord-du-Québec.


http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201008/20/01-4308323-ottawa-concretise-sa-politique-sur-larctique.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4308461_article_POS1
 
Hugo Fontaine
La Presse
Publié le 21 août 2010 à 07h52 | Mis à jour à 07h55


Rattraper le temps perdu


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(Resolute Bay, Nunavut) Même si le Canada a relancé ses activités militaires dans l'Arctique au début de la décennie, il demeure en retard par rapport aux autres pays du cercle polaire.

Rob Huebert, directeur associé du Centre d'études militaires et stratégiques de l'Université de Calgary et spécialiste des questions arctiques, note que les Norvégiens font déjà des exercices avec plus de 7000 troupes, contre un peu plus de 1000 pour l'opération Nanook, incluant les Américains et les Danois. Les Russes font des exercices encore plus importants, tandis que les États-Unis sont le seul pays à n'avoir jamais cessé de faire des exercices nordiques en Alaska.

Le Canada a délaissé l'Arctique en même temps que se terminait la guerre froide, avant de reprendre les exercices au milieu des années 2000. «Quand nous avons cessé les exercices, nous avons perdu notre habileté à agir dans cet environnement extrêmement difficile, explique M. Huebert, qui assiste à l'opération Nanook à Resolute Bay. Nous avons dû réapprendre quoi faire. Dans l'opération Nanook, on montre une certaine capacité d'intervention. Mais nous devons reconnaître que nous sommes ici en août, le meilleur mois. Il faudra développer des capacités pour savoir ce qui se passe et agir durant toute l'année.»

»La chasse gardée du Canada»

L'accessibilité de plus en plus grande de l'Arctique en raison des changements climatiques pousse le Canada à intensifier sa présence la région. Pour l'instant, cette accessibilité se manifeste notamment par le nombre grandissant de bateaux de croisière. Comme le Captain Khlebnikov, brise-glace russe de 130 mètres converti en bateau de croisière arctique, qui s'est montré dans la baie de Resolute au début de la semaine.

Mais elle pourrait aussi, à long terme, prendre la forme d'un trafic maritime commercial dans le passage du Nord-Ouest (les spécialistes ne s'entendent pas sur l'ampleur d'un tel trafic), ou d'une exploitation substantielle des ressources naturelles. Avec les risques environnementaux que cela comporte.

«Le gouvernement doit être capable de surveiller son territoire, d'y faire appliquer ses lois et d'intervenir s'il se passe quelque chose, souligne Stéphane Roussel, professeur à l'UQAM et titulaire de la chaire de recherche du Canada en politique étrangère canadienne. L'opération Nanook permet de développer une expertise pour répondre aux problèmes qui pourraient se poser dans le futur. Et dans le Grand Nord, ça ne se fait pas en quelques mois ou en quelques années. Ça doit être préparé de longue date.»

Nanook sert aussi les intérêts du gouvernement en matière de politique intérieure, estime M. Roussel, qui a aussi fait le voyage pour assister à Nanook. «La population canadienne aime l'Arctique. Les gens considèrent l'archipel arctique comme étant la chasse gardée du Canada et la région a une dimension identitaire très forte, même si 99% des Canadiens n'y mettront jamais les pieds. Pour un gouvernement, jouer la carte de l'Arctique, c'est payant.»


http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/national/201008/21/01-4308538-rattraper-le-temps-perdu.php
 
Stephanie Levitz
La Presse Canadienne
Resolute, Nunavut
Publié le 25 août 2010 à 13h39 | Mis à jour le 25 août 2010 à 17h35


Harper encourage les soldats présents en Arctique

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Le premier ministre Stephen Harper a pu poursuivre mercredi son périple arctique, et est finalement arrivé à Resolute, au Nunavut.

M. Harper avait été contraint par les intempéries à passer la journée de mardi dans une pourvoirie rustique du Manitoba.

Resolute est une des villes les plus nordiques du Canada. Le premier ministre s'y est rendu pour encourager les soldats qui participent à l'opération Nanook. Ces manoeuvres annuelles se déroulent dans l'Extrême-Arctique, dans le but d'affirmer la souveraineté et une présence canadiennes dans la région.

M. Harper a indiqué par voie de communiqué qu'au fur et à mesure que croît l'importance stratégique de l'Arctique canadien, l'opération Nanook est plus précieuse que jamais.

Le premier ministre est arrivé dans la région quelques heures seulement après que deux avions de chasse canadiens aient été dépêchés pour intercepter deux bombardiers russes qui s'étaient approchés à une cinquantaine de kilomètres de l'espace aérien du Canada -un événement courant.

M. Harper a quand même profité de cet incident pour souligner la pertinence de l'achat par son gouvernement, au coût de 16 milliards de dollars, de 65 nouveaux chasseurs furtifs.

Quelque 900 soldats canadiens participent à l'opération Nanook. Ils sont accompagnés de 600 soldats de la Marine et de la Garde côtière américaines, et pour la première fois de membres de la Marine militaire danoise.

«D'un point de vue logistique, lancer une opération dans le nord est plus difficile que le faire en Afghanistan, parce que vous êtes vraiment éloignés de tous les services», a déclaré le commandant en chef Walter Natynczyk, qui était sur place pour la visite du premier ministre.

Alors que des soldats des trois pays travaillent côte à côte, leur gouvernement sont engagés dans un autre type de travail autour de tables de conférence -négocier qui possède quoi dans des eaux arctiques de plus en plus convoitées.

Une partie de l'opération, déclare le général Natynczyk, consiste à montrer à quel point le Canada a bien les choses en main. «Nous faisons la démonstration de notre capacité d'exercer notre souveraineté sur notre propre nation», a-t-il dit.

Le gouvernement Harper a promis d'accroître cette capacité de façon significative, en ajoutant de nouveaux bateaux de patrouille et un brise-glace pour aider aux opérations nordiques. «Nous vivons à une époque d'intérêt étranger renouvelé pour l'Arctique canadien», a lancé M. Harper à quelques centaines de personnes rassemblées dans un hangar d'avions.

«Avec des aéronefs étrangers volant près de notre espace aérien, des navires circulant dans les eaux nordiques et les yeux du monde braqués sur nous, nous devons demeurer vigilants.»


http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201008/25/01-4309706-harper-encourage-les-soldats-presents-en-arctique.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_politique-canadienne_560_section_POS3
 
Murray Brewster
La Presse Canadienne
Ottawa
Publié le 25 août 2010 à 07h32 | Mis à jour le 25 août 2010 à 18h41


Des avions militaires russes ont frôlé le Canada


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La question de la politique arctique de la Russie suscite bon nombre de déclarations enflammées, mais le plan nordique de cet ancien adversaire est sensiblement le même que celui du Canada, indique une note interne préparée pour le ministre de la Défense, Peter McKay.

Le document, qui examine un énoncé de politique du Conseil de sécurité russe datant de 2008, dépeint un contraste frappant avec la longue litanie de plaintes du gouvernement conservateur par rapport aux coups de sonde de l'espace aérien canadien par des bombardiers à longue portée.

Deux avions militaires russes ont volé à seulement une trentaine de milles nautiques du territoire aérien canadien, mardi, avant de rebrousser chemin.

Selon le cabinet du premier ministre Stephen Harper, lorsque les deux appareils TU-95 Bear ont été repérés, ils étaient à environ 120 milles nautiques d'Inuvik, dans les Territoires du Nord-Ouest.

Deux chasseurs canadiens CF-18 de la base de Cold Lake, en Alberta, se sont présentés dans le secteur et les deux avions de la Russie ont fait demi-tour. Quant aux pilotes des CF-18, ils n'ont été impliqués dans aucun incident et sont rentrés à leur base.

Le rapport sur la politique russe était muet sur ce genre d'incursions, mais les analystes canadiens de la défense ont conclu que, dans l'ensemble, les intentions russes «ne soulèvent pas d'inquiétudes d'un point de vue de la Défense canadienne». Les analystes ont souligné que ce que les Russes ont couché sur papier est remarquablement similaire à la propre stratégie nordique du Canada.

«Bien que certains médias aient dépeint cette politique comme étant agressive et enflammée, le propos du document est particulièrement modéré et précise le fait que les intérêts russes en Arctique sont en accord avec les lois internationales», détaille une note préparée pour M. McKay datée du 13 mai 2009.

L'analyse explique que le premier objectif de la Russie dans la région est le développement socio-économique, suivi de la sécurité militaire. Toujours selon cette note, les troupes russes additionnelles déployées dans le Grand-Nord seraient principalement des gardes frontières.

L'incident de mardi a immédiatement donné des munitions supplémentaires aux conservateurs pour promouvoir leur projet d'acquérir des chasseurs furtifs à la fine pointe de la technologie, au moment où un comité des Communes tenait une réunion pour décider de la date des audiences concernant cet achat de 16 milliards de dollars.

Lors de son séjour nordique, cette semaine, M. Harper a jusqu'ici évoqué à quelques reprises l'importance de préserver la souveraineté canadienne dans le Grand-Nord.


http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/national/201008/25/01-4309517-des-avions-militaires-russes-ont-frole-le-canada.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4309706_article_POS2
 
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