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Un 13e mort de Valcartier - Le Soleil

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Un soldat canadien périt en Afghanistan


Un 13e mort de Valcartier

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Martin Dubé était en mission de déminage à 20 kilomètres de
Kandahar quand une bombe artisanale a explosé.


(Québec) Le conflit armé en Afghanistan a fait un 120e mort chez les soldats canadiens, hier,
alors que le caporal Martin Dubé, de Québec, est décédé lors de l'explosion de deux bombes
artisanales dans le district de Panjwaii, le même secteur où le soldat Alexandre Péloquin avait
trouvé la mort la semaine dernière.

Le caporal Dubé s'affairait à faire du déminage dans ce secteur situé à 20 kilomètres au sud-
ouest de Kandahar vers 4h hier matin (12h30, à l'heure de Kandahar) quand une des deux
bombes artisanales qu'il tentait de désamorcer a explosé.

«Un officier de police afghan est également décédé dans l'explosion et un interprète a été
blessé et transporté à l'hôpital par hélicoptère», a commenté hier la capitaine Line Poirier,
officier d'affaires publiques à la base militaire de Valcartier.

Technicien en enlèvement d'objets explosifs membre du 5e Régiment du génie de combat
de Valcartier, le caporal Dubé, âgé de 35 ans, s'était enrôlé dans l'armée en 2003 mais en
était à son premier déploiement outre-mer. Il s'était envolé pour l'Afghanistan en mars
pour l'opération Athéna.

«Il était reconnu pour son engagement face à la mission afghane. Il était motivé, mature
et sérieux. Il aimait son métier et avait énormément d'intérêt pour son domaine d'expertise,
l'enlèvement d'engins explosifs», a signalé la capitaine Poirier au sujet de celui qui laisse
dans le deuil son père Roger, sa mère Marie-Paule, son frère Vincent et sa conjointe Julie.

Le caporal Dubé était également très reconnu pour être un adepte des arts martiaux. Il était
dans une condition physique exceptionnelle. «Il était un confrère jovial et fiable, quelqu'un
sur qui on pouvait compter», a poursuivi la porte-parole de l'armée.

Des vies sauvées

Le brigadier-général Jonathan Vance a pour sa part déclaré à La Presse Canadienne que le
travail du caporal Dubé avait contribué à sauver plusieurs vies. «L'engin explosif improvisé
que Martin était en train de désamorcer aurait pu tuer une famille entière. Ses gestes, son
sacrifice ont sauvé la vie de certains de ses pairs, de membres des Forces de sécurité
nationale afghane et de civils afghans», a-t-il affirmé au moment de l'annonce du décès
du résident de Québec à l'aérodrome de Kandahar.

Le ministre de la Défense nationale, Peter MacKay, a également souligné hier l'engagement
du caporal Dubé dans la mission canadienne en Afghanistan. «Les Canadiens connaissent la
capacité de résilience de leurs soldats, hommes et femmes, et savent que ceux-ci peuvent
changer les choses malgré des conditions particulièrement difficiles. Tous les Canadiens s
eront toujours reconnaissants pour le sacrifice du caporal Dubé. Nous ne l'oublierons jamais»,
a-t-il conclu.



Fil de discussion en anglais ici : Cpl. Martin Dube, 35, killed by IED, alongside Afghan officer
 
Une famille rongée par l'inquiétude

(Québec) Les parents et le frère du caporal Martin Dubé s'inquiétaient beaucoup pour lui, surtout depuis
le décès du soldat Alexandre Péloquin, qui servait dans le même secteur, la semaine dernière.

Hier, plusieurs voitures prenaient place dans le stationnement de la résidence de Roger et Marie-Paule Dubé,
à Fossambault-sur-le-Lac. «Je ne peux pas vous en dire plus, je ne suis pas capable!» a déclaré la mère du
défunt, effondrée et encore sous le choc.

Les voisins ont toutefois tous confirmé l'inquiétude de la famille depuis quelques jours. «J'avais jasé avec
Marie-Paule il y a deux jours et elle était très inquiète. Elle me disait qu'elle avait immédiatement pensé
à son fils quand elle avait appris le décès du soldat Péloquin et qu'elle n'en dormait pas!» se souvient
Pauline Bégin. La femme avait tenté de rassurer la mère du caporal Dubé. «J'essayais de l'encourager,
car moi, j'ai un fils qui est policier et je lui disais qu'il ne fallait pas trop penser à ça. Elle avait fini par
me dire qu'elle essaierait de faire comme moi et ne pas y penser», poursuit celle qui était catastrophée
quand elle a appris la nouvelle hier. «À cause de cette conversation que je venais d'avoir avec Marie-Paule,
j'avais de gros frissons quand j'ai appris ça. C'est tellement de valeur de mourir si jeune!»


Frères d'armes

Un autre voisin, Gérard Létourneau, se souvenait que le frère cadet du caporal Dubé, Vincent, qui fait
également partie des Forces armées canadiennes, avait mal pris son départ pour l'Afghanistan. «Vincent
est magasinier à Bagotville, alors je crois qu'il n'ira pas au front. Il était en maudit quand Martin est parti!
Il lui avait dit qu'il ne lui parlerait plus s'il partait là-bas! Sa mère était aussi très inquiète.» M. Létourneau
se souvient que les deux frères s'étaient enrôlés presque en même temps. Autrefois opérateur de machinerie
lourde, Martin Dubé voyait l'armée comme un grand défi. «C'était un gars honnête et serviable. Quand il
entreprenait quelque chose, il y allait à fond!»
 
La dépouille de Martin Dubé de retour au pays

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Un avion militaire transportant le cercueil du caporal Martin Dubé
a atterri sur la base militaire de Trenton, mercredi après-midi.



La Presse Canadienne
Base militaire de Trenton, Ontario


Le corps du 120e militaire canadien tué en Afghanistan est arrivé au pays
mercredi après-midi. Un avion militaire transportant le cercueil du caporal
Martin Dubé a atterri sur la base militaire de Trenton, en Ontario, aux
alentours de 14h.

Le caporal Dubé, âgé de 35 ans, est décédé dimanche lors de l'explosion
d'une des deux bombes artisanales qu'il tentait de désamorcer, dans le
district de Panjwaii, à quelque 20 kilomètres au sud-ouest de Kandahar.

En plus de la famille et des amis de Martin Dubé, la gouverneure générale
Michaëlle Jean assistait à la cérémonie organisée sur la base militaire de
Trenton. Le corps du caporal Dubé devait ensuite prendre la direction de
l'Autoroute des héros pour se rendre à Toronto.

Martin Dubé était membre du 5e Régiment du génie de combat basé à
Valcartier, près de Québec.
 
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