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La Presse: http://www.cyberpresse.ca/article/20070111/CPACTUALITES/701110645/6371/CPACTUALITES
Les autorités américaines prêteront main-forte à la Gendarmerie royale du Canada afin d'assurer la sécurité des milliers d'athlètes et visiteurs étrangers qui participeront aux Jeux olympiques d'hiver de Vancouver en 2010.
Toujours engagés dans la lutte contre le terrorisme, les États-Unis tiennent d'ailleurs mordicus à être inclus dans les préparatifs de sécurité, révèlent des documents obtenus par La Presse grâce à la Loi sur l'accès à l'information.
La GRC, la police de Vancouver, le ministère de la Défense et le Service canadien du renseignement de sécurité comptent organiser des exercices de simulation de concert avec le gouvernement de la Colombie-Britannique et les autorités américaines au cours des prochains mois, selon ces documents.
Même si les autorités canadiennes se penchent sur la question de la sécurité des Jeux de Vancouver depuis 2003, il est encore trop tôt pour savoir l'ampleur de la contribution des États-Unis. Pour l'heure, l'une des options est que les Américains participent à la surveillance aérienne dans la grande région de Vancouver, qui compte de nombreux aéroports.
Mais la contribution américaine pourrait être plus importante si le Canada décide de maintenir ses quelque 2400 soldats en Afghanistan au-delà de février 2009. En effet, le ministère de la Défense a déjà fait savoir qu'il serait difficile de poursuivre la mission afghane en 2010 et de participer en même temps aux opérations liées à la sécurité des Jeux menées par la GRC.
Ce genre de collaboration étroite entre le Canada et les États-Unis s'impose en matière de sécurité dans la foulée des attentats terroristes du 11 septembre 2001, a-t-on fait valoir hier à Ottawa. Les autorités américaines, qui ont réussi à organiser avec succès les Jeux olympiques d'hiver de Salt Lake City en 2002, quelques mois après les attentats, sont toujours sur le qui-vive lorsque des événements d'envergure se déroulent en sol américain ou près de leur frontière.
Les autorités américaines ont d'ailleurs toujours en mémoire l'affaire Ahmed Ressam, cet Algérien de 38 ans qui a été arrêté en décembre 1999 à la descente d'un traversier à Port Angeless, dans le nord de l'État de Washington, alors qu'il essayait de pénétrer en territoire américain depuis la Colombie-Britannique avec 59 kilogrammes d'explosifs et des détonateurs dans sa voiture.
Ressam, qui était membre du réseau terroriste Al-Qaeda responsable des attentats perpétrés aux États-Unis et qui avait obtenu l'asile politique au Canada en 1994, voulait commettre un attentat à l'aéroport international de Los Angeles, l'un des plus grands au monde, à l'occasion du passage à l'an 2000. Ressam a été condamné en juillet 2005 à 22 ans de prison par un tribunal de Seattle.
L'inquiétude est telle à Washington au sujet de la tenue des Jeux de 2010 que le secrétaire américain de la Sécurité intérieure, Michael Chertoff, a récemment nommé un coordonnateur, Mark Beaty, pour s'occuper uniquement de cette question au sein de son ministère, toujours selon des informations obtenues par La Presse hier.
M. Beaty, qui occupera ses nouvelles fonctions à partir du 29 janvier, travaillera donc étroitement avec les responsables de la GRC.
Ce haut fonctionnaire responsable des douanes et de la protection de la frontière dans l'État de Washington est presque un expert en la matière puisqu'il était le coordonnateur de la sécurité aérienne pour les Jeux de Salt Lake City.
Le ministre de la Sécurité publique, Stockwell Day, a d'ailleurs déjà discuté des mesures de sécurité qui devront être prises à Vancouver en compagnie de son homologue américain. Il a notamment rencontré M. Chertoff à Edmonton, en août dernier, pour discuter des préparatifs de Jeux de 2010, révèlent d'autres documents obtenus par La Presse grâce à la Loi sur l'accès à l'information.
Une porte-parole de M. Day, Mélisa Leclerc, a indiqué que MM. Day et Chertoff font le point sur les préparatifs des Jeux de Vancouver sporadiquement lorsqu'ils se rencontrent ou au téléphone.
« La sécurité des Canadiens est une question primordiale pour le gouvernement. Comme les Jeux olympiques auront lieu près de la frontière américaine, il est évident que la GRC, qui a la responsabilité première dans ce dossier, collabore avec les États-Unis pour coordonner tout cela «, a indiqué Mme Leclerc.
Joint à Vancouver, le caporal Pierre Lemaître, de la GRC, a aussi indiqué que la tenue de cet événement sportif à proximité de la frontière canado-américaine oblige le Canada à travailler étroitement avec les États-Unis pour en assurer le succès.
« Nous allons certainement travailler avec les Américains parce qu'il s'agit de la frontière canado-américaine. C'est un peu comme l'État de New York et la ville de Montréal en ce qui a trait à la distance. Il est normal que l'on mette le gouvernement américain dans le coup dans le sens que s'il y a un risque quelconque, la frontière est juste à côté «, a-t-il indiqué.
À lui seul, le gouvernement canadien prévoit dépenser en tout 552 millions de dollars pour organiser les Jeux olympiques de 2010. De cette somme, 130 millions de dollars serviront à assurer la sécurité des nombreuses délégations d'athlètes venant des quatre coins du monde et à améliorer les services d'immigration nécessaires pour cet événement d'envergure.
M. Day, qui a visité les installations olympiques en octobre, se trouvait à Vancouver hier pour une réunion de deux jours avec ses homologues provinciaux responsables de la gestion des cas d'urgence à l'échelle du pays.
Combien Ottawa va payer pour les JO de Vancouver
> Compétitions et événements sportifs
290 millions
> Sites olympiques
20 millions
> Fiducie d'exploitation des Jeux
55 millions
> Services fédéraux (immigration, sécurité)
130 millions
> Soutien aux Jeux paralympiques
20 millions
> Initiatives de «gestion horizontale»
37 millions
TOTAL
552 millions
S'ajoute le programme sportif Own the Podium, au coût de 55 millions, dont l'objectif est de faire du Canada le pays le plus médaillé en 2010.
Les autorités américaines prêteront main-forte à la Gendarmerie royale du Canada afin d'assurer la sécurité des milliers d'athlètes et visiteurs étrangers qui participeront aux Jeux olympiques d'hiver de Vancouver en 2010.
Toujours engagés dans la lutte contre le terrorisme, les États-Unis tiennent d'ailleurs mordicus à être inclus dans les préparatifs de sécurité, révèlent des documents obtenus par La Presse grâce à la Loi sur l'accès à l'information.
La GRC, la police de Vancouver, le ministère de la Défense et le Service canadien du renseignement de sécurité comptent organiser des exercices de simulation de concert avec le gouvernement de la Colombie-Britannique et les autorités américaines au cours des prochains mois, selon ces documents.
Même si les autorités canadiennes se penchent sur la question de la sécurité des Jeux de Vancouver depuis 2003, il est encore trop tôt pour savoir l'ampleur de la contribution des États-Unis. Pour l'heure, l'une des options est que les Américains participent à la surveillance aérienne dans la grande région de Vancouver, qui compte de nombreux aéroports.
Mais la contribution américaine pourrait être plus importante si le Canada décide de maintenir ses quelque 2400 soldats en Afghanistan au-delà de février 2009. En effet, le ministère de la Défense a déjà fait savoir qu'il serait difficile de poursuivre la mission afghane en 2010 et de participer en même temps aux opérations liées à la sécurité des Jeux menées par la GRC.
Ce genre de collaboration étroite entre le Canada et les États-Unis s'impose en matière de sécurité dans la foulée des attentats terroristes du 11 septembre 2001, a-t-on fait valoir hier à Ottawa. Les autorités américaines, qui ont réussi à organiser avec succès les Jeux olympiques d'hiver de Salt Lake City en 2002, quelques mois après les attentats, sont toujours sur le qui-vive lorsque des événements d'envergure se déroulent en sol américain ou près de leur frontière.
Les autorités américaines ont d'ailleurs toujours en mémoire l'affaire Ahmed Ressam, cet Algérien de 38 ans qui a été arrêté en décembre 1999 à la descente d'un traversier à Port Angeless, dans le nord de l'État de Washington, alors qu'il essayait de pénétrer en territoire américain depuis la Colombie-Britannique avec 59 kilogrammes d'explosifs et des détonateurs dans sa voiture.
Ressam, qui était membre du réseau terroriste Al-Qaeda responsable des attentats perpétrés aux États-Unis et qui avait obtenu l'asile politique au Canada en 1994, voulait commettre un attentat à l'aéroport international de Los Angeles, l'un des plus grands au monde, à l'occasion du passage à l'an 2000. Ressam a été condamné en juillet 2005 à 22 ans de prison par un tribunal de Seattle.
L'inquiétude est telle à Washington au sujet de la tenue des Jeux de 2010 que le secrétaire américain de la Sécurité intérieure, Michael Chertoff, a récemment nommé un coordonnateur, Mark Beaty, pour s'occuper uniquement de cette question au sein de son ministère, toujours selon des informations obtenues par La Presse hier.
M. Beaty, qui occupera ses nouvelles fonctions à partir du 29 janvier, travaillera donc étroitement avec les responsables de la GRC.
Ce haut fonctionnaire responsable des douanes et de la protection de la frontière dans l'État de Washington est presque un expert en la matière puisqu'il était le coordonnateur de la sécurité aérienne pour les Jeux de Salt Lake City.
Le ministre de la Sécurité publique, Stockwell Day, a d'ailleurs déjà discuté des mesures de sécurité qui devront être prises à Vancouver en compagnie de son homologue américain. Il a notamment rencontré M. Chertoff à Edmonton, en août dernier, pour discuter des préparatifs de Jeux de 2010, révèlent d'autres documents obtenus par La Presse grâce à la Loi sur l'accès à l'information.
Une porte-parole de M. Day, Mélisa Leclerc, a indiqué que MM. Day et Chertoff font le point sur les préparatifs des Jeux de Vancouver sporadiquement lorsqu'ils se rencontrent ou au téléphone.
« La sécurité des Canadiens est une question primordiale pour le gouvernement. Comme les Jeux olympiques auront lieu près de la frontière américaine, il est évident que la GRC, qui a la responsabilité première dans ce dossier, collabore avec les États-Unis pour coordonner tout cela «, a indiqué Mme Leclerc.
Joint à Vancouver, le caporal Pierre Lemaître, de la GRC, a aussi indiqué que la tenue de cet événement sportif à proximité de la frontière canado-américaine oblige le Canada à travailler étroitement avec les États-Unis pour en assurer le succès.
« Nous allons certainement travailler avec les Américains parce qu'il s'agit de la frontière canado-américaine. C'est un peu comme l'État de New York et la ville de Montréal en ce qui a trait à la distance. Il est normal que l'on mette le gouvernement américain dans le coup dans le sens que s'il y a un risque quelconque, la frontière est juste à côté «, a-t-il indiqué.
À lui seul, le gouvernement canadien prévoit dépenser en tout 552 millions de dollars pour organiser les Jeux olympiques de 2010. De cette somme, 130 millions de dollars serviront à assurer la sécurité des nombreuses délégations d'athlètes venant des quatre coins du monde et à améliorer les services d'immigration nécessaires pour cet événement d'envergure.
M. Day, qui a visité les installations olympiques en octobre, se trouvait à Vancouver hier pour une réunion de deux jours avec ses homologues provinciaux responsables de la gestion des cas d'urgence à l'échelle du pays.
Combien Ottawa va payer pour les JO de Vancouver
> Compétitions et événements sportifs
290 millions
> Sites olympiques
20 millions
> Fiducie d'exploitation des Jeux
55 millions
> Services fédéraux (immigration, sécurité)
130 millions
> Soutien aux Jeux paralympiques
20 millions
> Initiatives de «gestion horizontale»
37 millions
TOTAL
552 millions
S'ajoute le programme sportif Own the Podium, au coût de 55 millions, dont l'objectif est de faire du Canada le pays le plus médaillé en 2010.
