Patrice Gaudreault
Le Droit
Publié le 03 mai 2010 à 21h51 | Mis à jour le 03 mai 2010 à 21h54
Dans la mort, il remplit sa promesse
"Jusqu'aux derniers jours de sa vie, Jean-Marie Leroy a porté le poids d'une promesse faite à son meilleur ami sur un champ de bataille des Pays-Bas. Soixante-cinq ans plus tard, il a tenu parole.
Jean-Marie Leroy a 21 ans lorsqu'il se joint aux Fusiliers Mont-Royal, l'un des plus anciens bataillons francophones au pays. En août 1944, il débarque en Normandie, afin de participer à la libération des zones côtières de la France, de la Belgique et des Pays-Bas.
Le 28 janvier 1945, il voit son plus proche compagnon d'armes tomber sous une rafale de mitrailleuse, près de Groesbeek, en terre néerlandaise. Joseph Conrad Montcalm ne meurt pas sur le coup. Le jeune homme de 20 ans crie à l'aide. Pris sous le feu ennemi, Jean-Marie Leroy promet de le rejoindre dès que possible. Lorsque le bruit des combats s'estompe, il est trop tard : le soldat Montcalm est décédé.
Mort en janvier 2009, à l'âge de 84 ans, Jean-Marie Leroy avait demandé dans son testament qu'une partie de ses cendres soit enfouie près de son grand ami. Lors d'une cérémonie poignante, tenue hier au cimetière de guerre canadien de Groesbeek, les deux hommes ont été réunis.
Devant la tombe de son frère aîné, André Montcalm a délicatement versé les cendres de Jean-Marie Leroy au sol, afin qu'il puisse remplir la promesse qui l'a hanté pendant des années. Il a aussi lu un bref message, rédigé par d'anciens membres des Fusiliers Mont-Royal, faisant référence aux gabarits fort différents des soldats Montcalm (6' 1?, 225 livres) et Leroy (5' 4?, 125 livres) : « N'aie pas peur, Jean-Marie, tu as encore le bunk du haut. »"
Le Droit
Publié le 03 mai 2010 à 21h51 | Mis à jour le 03 mai 2010 à 21h54
Dans la mort, il remplit sa promesse
"Jusqu'aux derniers jours de sa vie, Jean-Marie Leroy a porté le poids d'une promesse faite à son meilleur ami sur un champ de bataille des Pays-Bas. Soixante-cinq ans plus tard, il a tenu parole.
Jean-Marie Leroy a 21 ans lorsqu'il se joint aux Fusiliers Mont-Royal, l'un des plus anciens bataillons francophones au pays. En août 1944, il débarque en Normandie, afin de participer à la libération des zones côtières de la France, de la Belgique et des Pays-Bas.
Le 28 janvier 1945, il voit son plus proche compagnon d'armes tomber sous une rafale de mitrailleuse, près de Groesbeek, en terre néerlandaise. Joseph Conrad Montcalm ne meurt pas sur le coup. Le jeune homme de 20 ans crie à l'aide. Pris sous le feu ennemi, Jean-Marie Leroy promet de le rejoindre dès que possible. Lorsque le bruit des combats s'estompe, il est trop tard : le soldat Montcalm est décédé.
Mort en janvier 2009, à l'âge de 84 ans, Jean-Marie Leroy avait demandé dans son testament qu'une partie de ses cendres soit enfouie près de son grand ami. Lors d'une cérémonie poignante, tenue hier au cimetière de guerre canadien de Groesbeek, les deux hommes ont été réunis.
Devant la tombe de son frère aîné, André Montcalm a délicatement versé les cendres de Jean-Marie Leroy au sol, afin qu'il puisse remplir la promesse qui l'a hanté pendant des années. Il a aussi lu un bref message, rédigé par d'anciens membres des Fusiliers Mont-Royal, faisant référence aux gabarits fort différents des soldats Montcalm (6' 1?, 225 livres) et Leroy (5' 4?, 125 livres) : « N'aie pas peur, Jean-Marie, tu as encore le bunk du haut. »"