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Le Canada ferme son ambassade à Bangkok - AFP

Alea

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Agence France-Presse
Ottawa
Publié le 14 mai 2010 à 10h48 | Mis à jour le 14 mai 2010 à 10h51


Le Canada ferme son ambassade à Bangkok

Le gouvernement canadien a annoncé vendredi la fermeture temporaire de son ambassade à Bangkok, en Thaïlande, pour des raisons de sécurité, après de nouvelles violences qui ont fait cinq morts.

Dans un communiqué, le ministère canadien des Affaires étrangères a par ailleurs exhorté les parties en conflit à régler leurs différends par «des moyens pacifiques, transparents et démocratiques».

La Thaïlande est en proie depuis deux mois à des violences entre les forces de l'ordre et des manifestants anti-gouvernementaux qui ont fait 35 morts et près de 1.000 blessés, dont un journaliste canadien vendredi. Les opposants, les «chemises rouges», exigent la démission du gouvernement royaliste issu du coup d'État du 19 septembre 2006.

Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont fermé leurs ambassades jeudi.


http://www.cyberpresse.ca/international/201005/14/01-4280407-le-canada-ferme-son-ambassade-a-bangkok.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4280290_article_POS1
 
Agence France-Presse
Paris
Publié le 14 mai 2010 à 07h35 | Mis à jour le 14 mai 2010 à 10h57


Un journaliste canadien grièvement blessé par balle à Bangkok

Le journaliste canadien de la chaîne d'information continue France 24 blessé vendredi alors qu'il couvrait les violences entre manifestants et forces de l'ordre à Bangkok a été «grièvement» touché mercredi par «trois balles», selon un correspondant de la chaîne.

Nelson Rand, caméraman de France 24, a été admis vendredi à l'hôpital Chulalongkorn, selon les services de secours. «Il a été réellement grièvement blessé par trois balles», a déclaré Cyril Payen, correspondant à Bangkok de France 24, qui s'est exprimé à plusieurs reprise en direct sur la chaîne. «Une a touché sa jambe, une autre a touché l'abdomen et une autre a touché son poignet qui a de multiples fractures».

«Il y a eu une très très longue opération chirurgicale qui a duré plus de quatre heures», a rapporté M. Payen, ajoutant que le caméraman était «en train d'être réanimé» et que «selon les chirurgiens sa vie n'est pas en danger».

Il a «été touché par des armes automatiques qui venaient de l'armée», a expliqué le correspondant en précisant qu'il courait lorsqu'il avait «été fauché par une rafale de M 16».


Le M 16 est un «fusil automatique utilisé par l'armée thaïlandaise», a indiqué M. Payen qui estime que «ce genre d'incident devait arriver», car «il y a des tirs tendus depuis ce matin, dès l'aube».

«Nous déplorons vivement ce grave incident. (...) Notre ambassade à Bangkok suit de très près l'évolution de son état, tandis qu'ici à Paris nous sommes en contact étroit avec France 24», a indiqué le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.

En moins de 24 heures, deux personnes ont été tuées et au moins 32 blessées portant le bilan total de cette crise depuis mi-mars à 31 morts et près de 1.000 blessés.

Jeudi soir, des heurts avaient déjà fait un mort et au moins 11 blessés, dont un général renégat pro-rouge, victime d'une attaque par balle.

Les militaires ont ouvert le feu vendredi sur les «chemises rouges», ces manifestants qui ont promis la chute du gouvernement du premier ministre Abhisit Vejjajiva et qui paralysent un quartier du centre de Bangkok depuis deux mois.

Le quotidien thaïlandais Matichon a par ailleurs indiqué que l'un de ses photographes avait également été blessé par balle. Et la chaîne de télévision par Internet Voice TV a déclaré qu'un cameraman, âgé de 27 ans, avait été blessé mais que son état était jugé satisfaisant.

La chaîne Voice TV appartient à l'ex-premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, icône de nombreux manifestants.


http://www.cyberpresse.ca/international/asie-oceanie/201005/14/01-4280290-un-journaliste-canadien-grievement-blesse-par-balle-a-bangkok.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4280407_article_POS2
 
Thanaporn Promyamyai
Agence France-Presse
Bangkok
Publié le 16 mai 2010 à 07h28 | Mis à jour à 19h58


33 morts à Bangkok: les «rouges» réclament en vain l'égide de l'ONU

Les manifestants thaïlandais, qui se heurtent à l'armée autour de leur camp retranché à Bangkok, ont demandé en vain dimanche des négociations sous l'égide de l'ONU, après trois jours d'affrontements qui ont fait au moins 33 morts et 239 blessés selon un dernier bilan des secours.

Les violences se poursuivaient dans la nuit de dimanche à lundi dans le centre, où l'armée tente d'isoler les «chemises rouges», qui réclament la démission du premier ministre Abhisit Vejjajiva, dans le quartier qu'ils occupent depuis début avril.

Un hôtel de luxe de Bangkok situé à proximité, le Dusit Thani, a été visé dans la soirée par des tirs après une forte explosion, obligeant une centaine de clients à se réfugier au sous-sol, a indiqué un photographe de l'AFP.

«Je suis sorti de ma chambre (...) et le mur extérieur a été touché par des balles (...)», a témoigné Pedro Ugarte, chef photographe du bureau de New Delhi, venu couvrir la crise thaïlandaise. «Nous avons reçu des coups de fil de l'hôtel qui nous ont dit: «Descendez, vous êtes attaqués».»

Dans la journée, les manifestants ont demandé «que le gouvernement arrête de tirer et retire ses soldats» et que commencent «des discussions avec les Nations unies comme médiateur», selon un de leurs leaders, Kokaew Pikulthong. Le pouvoir a immédiatement refusé.

Les deux camps s'affrontent depuis le lancement jeudi soir de l'opération militaire pour asphyxier la «zone rouge», en plein coeur de la capitale.

Dans la soirée, un pompier a indiqué à l'AFP par téléphone que trois bâtiments commerciaux de deux à cinq étages avaient été incendiés sur une avenue qui longe la zone. Personne n'a été blessé dans ces incendies, vraisemblablement provoqués par des pneus enflammés.

Les «rouges» défendent ardemment leur camp retranché, menant des opérations de guérilla urbaine avec cocktails Molotov, pierres, engins incendiaires et parfois armes à feu, tandis que l'armée tire à balles réelles.

Les dernières violences portent le bilan à 63 morts et environ 1700 blessés depuis le début de la crise à la mi-mars, selon des chiffres fournis par les secours et le ministère de la Santé.

Dans ce contexte, la semaine qui débute s'annonce très perturbée dans une capitale de 12 millions d'habitants. Les transports publics ne fonctionneront pas normalement. La rentrée scolaire a été reportée d'une semaine et le gouvernement a décrété lundi et mardi jours fériés.

L'état d'urgence a par ailleurs été décrété dans cinq nouvelles provinces.

Le premier ministre Abhisit Vejjajiva a appelé de nouveau les manifestants à lever le camp en les avertissant que les opérations militaires allaient se durcir.

L'armée a coupé les approvisionnements en eau, électricité et nourriture de la «zone rouge». Le pouvoir a cependant renoncé dans l'immédiat à y imposer le couvre-feu, une mesure jugée trop lourde pour les habitants restés dans ce quartier plutôt huppé.

De leur côté, les plus déterminés des protestataires se disent disposés à «lutter jusqu'à la mort», après avoir érigé des barricades de barbelés, de pneus arrosés de kérosène et de bambous autour de la zone de plusieurs kilomètres carrés.

Le roi est le «seul espoir»

Les autorités ont demandé dimanche à la Croix-Rouge de participer à l'évacuation des manifestants volontaires et non armés pour quitter la zone, où resteraient environ 6000 personnes selon le gouvernement.

L'un des principaux chefs des «chemises rouges» a lancé un appel solennel au roi Bhumibol Adulyadej, 82 ans, qu'il a présenté comme le «seul espoir» pour apaiser la situation. Hospitalisé depuis septembre, le monarque ne s'est jamais publiquement exprimé sur la crise.

Le regain de violence des derniers jours inquiète de plus en plus les pays étrangers. Les États-Unis ont été les premiers à ordonner l'évacuation du personnel non essentiel de leur ambassade, et à déconseiller aux Américains de se rendre dans le royaume.

Le Royaume-Uni a annoncé jeudi sa décision de fermer vendredi son ambassade à Bangkok.

L'Australie a annoncé qu'elle fermerait son ambassade à partir de lundi en raison «des violents affrontement en cours».


http://www.cyberpresse.ca/dossiers/la-thailande-paralysee/201005/16/01-4280882-33-morts-a-bangkok-les-rouges-reclament-en-vain-legide-de-lonu.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_international_196580_section_POS1
 
Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca
Mis à jour le: 17 mai 2010 09:57

Thaïlande - Bref dialogue à Bangkok

Le gouvernement se dit ouvert à l'appel d'un cessez-le-feu lancé par un des dirigeants des Chemises rouges, si les manifestants quittaient les rues et regagnaient leur camp dans le centre de Bangkok. Le gouvernement admet cependant qu'il est peu probable qu'un accord intervienne.

En Thaïlande, le gouvernement se dit ouvert à l'appel d'un cessez-le-feu lancé par un des dirigeants des Chemises rouges, si les manifestants regagnaient leur camp dans le centre de Bangkok, après cinq jours d'affrontements dans les rues de la capitale.

Le cessez-le-feu a été proposé par Nattawut Saikuwa lors d'un entretien téléphonique de cinq minutes avec le négociateur en chef du gouvernement Korbsak Sabhavasu. Il s'agissait des premières discussions directes entre les deux parties depuis le début des violences, jeudi dernier. Mais le négociateur gouvernemental a précisé que de grands progrès étaient improbables dans la mesure où de profondes divergences demeurent.

Korbsak Sabhavasu affirmé avoir dit à son interlocuteur que l'armée cesserait de tirer si les Chemises rouges retiraient leurs militants des rues afin qu'ils réintègrent leur camp dans le centre de la capitale.

Bangkok sous haute tension

Pendant ce temps, quelque 5000 Chemises rouges, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, sont toujours retranchées dans ce camp, situé en plein coeur du quartier touristique et commercial, pour réclamer la démission du gouvernement, malgré le fait que l'ultimatum lancé par les autorités soit arrivé à échéance.

Il est maintenant attendu que l'armée, qui assiège les manifestants depuis la fin de la semaine dernière, utilise la force pour les déloger, ce qui fait craindre de nouveaux affrontements violents.

L'adjoint du ministre de la Santé publique, Pansiri Kullanartsiri, a d'ailleurs déclaré que les hôpitaux des 20 provinces où l'état d'urgence est en vigueur sont en état d'alerte et sont prêts à recevoir un grand nombre de blessés graves.

Depuis jeudi dernier, 37 personnes sont mortes dans les affrontements entre les Chemises rouges et les soldats, dont Seh Daeng, un ex-général de l'armée thaïlandaise passé dans le camp des opposants. Daeng a été abattu d'une balle dans la tête par un tireur embusqué jeudi dernier. Il est mort au cours des dernières heures.

« L'opération [visant à disperser les Chemises rouges] sera exécutée aussitôt que possible », a déclaré un porte-parole du bureau du premier ministre, Satit Wonghnongtaey.

Le gouvernement du premier ministre Abhisit Vejjajiva avait donné aux manifestants jusqu'à 15 h, heure locale (4 h, HAE), pour quitter les lieux. Des avions ont survolé les lieux pour laisser tomber des feuilles informant les manifestants des opérations à venir. Des messages ont aussi été diffusés à la radio et à la télévision.

Bien qu'on ait offert un passage en toute sécurité à ceux qui voulaient se prévaloir de l'offre, peu l'ont accepté. Un porte-parole de la police, Prawut Thavornsiri a déclaré à l'AFP qu'environ 400 personnes âgées et enfants avaient trouvé refuge dans un temple bouddhique situé à l'intérieur de la zone occupée.

Tous les manifestants demeurés à l'intérieur de la zone, délimitée par une barrière de blocs de béton, de pneus et de morceaux de bambous aspergés de kérosène, s'exposent à des peines pouvant atteindre deux ans de prison.

Le gouvernement, que les protestataires considèrent comme illégitime, a refusé dimanche que l'ONU agisse à titre de médiateur, tel que les Chemises rouges l'avaient proposé.

La Haute-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Navi Pillay, a néanmoins lancé un nouvel appel aux protestataires et aux leaders politiques du pays, leur demandant de « mettre de côté la fierté et la politique » et de parvenir à une solution négociée.

Le siège du camp fortifié des Chemises rouges a été entrepris après que des négociations eurent achoppé. Le gouvernement avait accepté la tenue d'élections l'automne prochain, mais a refusé une condition exigée par les manifestants, soit celle d'inculper le vice-premier ministre Suthep Thaugsuban, tenu pour responsable des affrontements qui ont fait 25 morts le 10 avril.

Quatre ans de crise politique

La Thaïlande est engluée dans une grave crise politique qui a éclaté en 2006, lorsqu'un coup d'État militaire a entraîné la destitution de Thaksin Shinawatra.

L'ex-premier ministre, qui a fait fortune dans les télécommunications, était accusé de corruption, mais ses partisans, issus des régions rurales et des classes urbaines défavorisées, ont soutenu que l'élite urbaine traditionnelle et les partisans du roi Bhumibol avaient fomenté le tout dans leur propre intérêt.

Le bras de fer a entraîné plusieurs changements de gouvernement, qui se sont soldés par de nombreuses démonstrations de force des deux clans, reconnaissables à leur couleur, rouge pour les partisans de M. Thaksin et jaune pour ses opposants.

Thaksin Shinawatra vit actuellement à Dubaï pour échapper à une condamnation à deux ans de prison pour des malversations financières dans un autre dossier. Vendredi dernier, il a exhorté le gouvernement à retirer ses troupes et à reprendre les négociations avec ses partisans.

Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Reuters
http://actualites.ca.msn.com/grands-titres/rc-article.aspx?cp-documentid=24262466
 
Anusak Konglang
Agence France-Presse
Bangkok
Publié le 19 mai 2010 à 06h37 | Mis à jour à 11h26


Thaïlande: les «rouges» se rendent, les violences se poursuivent

Les chefs des «chemises rouges» antigouvernementales se sont rendus mercredi et appelé leurs partisans à cesser le mouvement après un assaut de l'armée sur leur camp retranché qui a fait au moins cinq morts, mais les violences se poursuivaient à Bangkok et dans le Nord, faisant au moins six morts et 58 blessés.

Parmi les six morts figure un photo-journaliste italien de 48 ans touché mortellement à l'abdomen. Rapidement pris en charge par ses collègues, il est décédé à son arrivée à l'hôpital. Au moins deux autres reporters - un Néerlandais et un Canadien - ont été blessés.

La Bourse de Bangkok, plusieurs centres commerciaux, des banques et les locaux d'une chaîne de télévision, avec 100 personnes à l'intérieur, étaient en feu, incendiés par des manifestants, selon les pompiers.

Une épaisse fumée noire, provenant de nombreux pneus incendiés, se dégageait au-dessus de la capitale thaïlandaise, où l'armée a annoncé l'imposition d'un couvre feu à partir de 20H00 mercredi soir (9H00 HNE) à 06H00.

L'état d'urgence, qui avait été décrété à Bangkok et à ses environs puis à 15 provinces, a aussi été étendu à deux autres provinces du Nord-Est du pays, bastion du mouvement des «chemises rouges».

Le gouvernement a d'ailleurs reconnu que des parties de la ville n'étaient pas sous contrôle, alors que l'armée annonçait qu'elle allait «s'occuper de ceux qui provoquent des troubles».

La police a elle été autorisée à tirer à vue sur les pillards ou émeutiers.

Les violences ont également gagné le nord-est du pays, dont sont originaires nombre des contestataires, et des milliers de manifestants «rouges» ont incendié mercredi le siège du gouvernement de la province d'Udon Thani, selon le gouverneur, Amnat Pagarat, qui a assuré que l'armée avait repris le contrôle.

C'est tôt le matin que les opérations avaient commencé à Bangkok, l'armée envoyant des blindés et des centaines de soldats pour mettre un terme à l'occupation par les «rouges» d'un quartier touristique et commercial huppé de la capitale.

Après deux mois de manifestations d'abord pacifiques puis émaillées d'incidents violents et plusieurs séances de négociations sans résultat, les militaires ont neutralisé la zone en quelques heures, au milieu d'échanges de tirs d'armes automatiques et de grenades, forçant les cadres du mouvement antigouvernemental à renoncer.

Quatre civils ont été tués lors des opérations, ainsi qu'un journaliste italien touché par une balle dans l'abdomen, selon la police. Au moins deux autres reporter, un Néerlandais et un Canadien ont été blessés.

Des combats ont aussi eu lieu pendant une partie de la matinée dans le grand parc Lumpini, un lieu de promenade des Thaïlandais et des touristes étrangers.

Les leaders des manifestants ont annoncé peu après 13H00 (2H00 HNE) qu'ils allaient se rendre aux autorités, dans une intervention chargée d'émotion sur la scène située au milieu de la zone rouge.

«Moi et mes compagnons allons nous rendre au Bureau de la police nationale. Je sais que vous souffrez. Certains d'entre vous sont sans voix. Mais nous ne voulons pas plus de morts», a déclaré Jatuporn Prompan, en larmes.

«Nous cessons la manifestation maintenant. Je sais que c'est inacceptable pour certains d'entre vous», a renchérit Nattawut Saikuar. «Nous allons échanger notre liberté contre votre sécurité. Nous avons fait tout ce que nous pouvions (...). Je demande à tout le monde de rentrer chez soi».

Au moins un des leaders s'est enfuit. D'autres se sont rendus à la police, alors que les manifestants se dirigeaient vers les sorties du camp retranché.

L'émotion avait été très vive toute la matinée au milieu du camp retranché, où au moment de l'assaut, des chanteurs avaient entonné des chants de lutte. Une banderole «Arrêtez de tuer le peuple» avait été accrochée à proximité de la scène.

Les autorités avaient mis fin dans la nuit aux perspectives de reprise des négociations, que des sénateurs avaient tenté de relancer jusqu'à la dernière minute avec l'accord des «rouges».

Mais les dernières négociations officielles avaient été rompues il y a une semaine, lorsque le premier ministre Abhisit Vejjajiva avait annulé sa proposition d'organiser des élections anticipées à la mi-novembre, exaspéré par les exigences sans cesse plus élevées des «rouges».

Des affrontements violents avaient déjà fait 39 morts et 300 blessés entre jeudi soir et lundi. Depuis le début de la crise à la mi-mars, 68 personnes ont été tuées et environ 1 700 blessées, sans compter les victimes de l'opération finale.


http://www.cyberpresse.ca/international/asie-oceanie/201005/19/01-4281784-thailande-les-rouges-se-rendent-les-violences-se-poursuivent.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B12_en-manchette_278_section_POS1
 
Agence France-Presse
Publié le 19 mai 2010 à 14h14 | Mis à jour à 14h18


Washington condamne les violences en Thaïlande

Les États-Unis ont condamné mercredi les violences perpétrées par des manifestants engagés dans un bras de fer avec le gouvernement thaïlandais.

«Nous sommes profondément préoccupés de voir que des soutiens des chemises rouges ont lancé des incendies criminels, s'en prenant aux infrastructures électriques et aux médias, et qu'ils ont attaqué des journalistes», a déclaré un porte-parole du département d'État, Gordon Duguid.

M. Duguid s'est en revanche déclaré «rassuré» par le choix de se rendre fait par les dirigeants des chemises rouges, et les a invités à «demander à leur supporteurs de mettre fin à ces actions».

Washington «demeure très inquiet» à propos de la situation thaïlandaise et va suivre la situation de près, a-t-il ajouté.

Bangkok était mercredi soir une capitale en flammes, théâtre d'émeutes que le gouvernement avait beaucoup de mal à contrôler après un assaut de l'armée sur le camp retranché des chemises rouges, qui a fait au moins six morts.

http://www.cyberpresse.ca/international/201005/19/01-4282014-washington-condamne-les-violences-en-thailande.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_asie-oceanie_290_section_POS1
 
Anusak Konglang
Agence France-Presse
Publié le 19 mai 2010 à 06h37 | Mis à jour à 16h16


Chaos en Thaïlande: le PM promet de ramener la paixBangkok


Le premier ministre thaïlandais Abhisit Vejjajiva a promis mercredi soir de ramener la paix dans le pays, après une opération militaire qui a permis de disperser la manifestation des «chemises rouges», mais a été suivie d'émeutes à Bangkok.

«Je voudrais que les gens soit confiants dans le fait que moi, mon gouvernement et tous les responsables ont la ferme intention de dépasser cette crise», a-t-il déclaré dans une intervention à la télévision.

«Nous ramènerons ensuite la paix dans le pays, et nous nous relèverons», a-t-il ajouté.

Les chefs des «chemises rouges» antigouvernementales se sont rendus mercredi et appelé leurs partisans à cesser le mouvement après un assaut de l'armée sur leur camp retranché qui a fait au moins cinq morts, mais les violences se poursuivaient à Bangkok et dans le Nord, faisant au moins six morts et 58 blessés.

Parmi les six morts figure un photo-journaliste italien de 48 ans touché mortellement à l'abdomen. Rapidement pris en charge par ses collègues, il est décédé à son arrivée à l'hôpital. Au moins deux autres reporters - un Néerlandais et un Canadien - ont été blessés.

La Bourse de Bangkok, plusieurs centres commerciaux, des banques et les locaux d'une chaîne de télévision, avec 100 personnes à l'intérieur, étaient en feu, incendiés par des manifestants, selon les pompiers.

Une épaisse fumée noire, provenant de nombreux pneus incendiés, se dégageait au-dessus de la capitale thaïlandaise, où l'armée a annoncé l'imposition d'un couvre feu à partir de 20H00 mercredi soir (9H00 HNE) à 06H00.

L'état d'urgence, qui avait été décrété à Bangkok et à ses environs puis à 15 provinces, a aussi été étendu à deux autres provinces du Nord-Est du pays, bastion du mouvement des «chemises rouges».

Le gouvernement a d'ailleurs reconnu que des parties de la ville n'étaient pas sous contrôle, alors que l'armée annonçait qu'elle allait «s'occuper de ceux qui provoquent des troubles».

La police a elle été autorisée à tirer à vue sur les pillards ou émeutiers.

Les violences ont également gagné le nord-est du pays, dont sont originaires nombre des contestataires, et des milliers de manifestants «rouges» ont incendié mercredi le siège du gouvernement de la province d'Udon Thani, selon le gouverneur, Amnat Pagarat, qui a assuré que l'armée avait repris le contrôle.

C'est tôt le matin que les opérations avaient commencé à Bangkok, l'armée envoyant des blindés et des centaines de soldats pour mettre un terme à l'occupation par les «rouges» d'un quartier touristique et commercial huppé de la capitale.

Après deux mois de manifestations d'abord pacifiques puis émaillées d'incidents violents et plusieurs séances de négociations sans résultat, les militaires ont neutralisé la zone en quelques heures, au milieu d'échanges de tirs d'armes automatiques et de grenades, forçant les cadres du mouvement antigouvernemental à renoncer.

Quatre civils ont été tués lors des opérations, ainsi qu'un journaliste italien touché par une balle dans l'abdomen, selon la police. Au moins deux autres reporter, un Néerlandais et un Canadien ont été blessés.

Des combats ont aussi eu lieu pendant une partie de la matinée dans le grand parc Lumpini, un lieu de promenade des Thaïlandais et des touristes étrangers.

Les leaders des manifestants ont annoncé peu après 13H00 (2H00 HNE) qu'ils allaient se rendre aux autorités, dans une intervention chargée d'émotion sur la scène située au milieu de la zone rouge.

«Moi et mes compagnons allons nous rendre au Bureau de la police nationale. Je sais que vous souffrez. Certains d'entre vous sont sans voix. Mais nous ne voulons pas plus de morts», a déclaré Jatuporn Prompan, en larmes.

«Nous cessons la manifestation maintenant. Je sais que c'est inacceptable pour certains d'entre vous», a renchérit Nattawut Saikuar. «Nous allons échanger notre liberté contre votre sécurité. Nous avons fait tout ce que nous pouvions (...). Je demande à tout le monde de rentrer chez soi».

Au moins un des leaders s'est enfuit. D'autres se sont rendus à la police, alors que les manifestants se dirigeaient vers les sorties du camp retranché.

L'émotion avait été très vive toute la matinée au milieu du camp retranché, où au moment de l'assaut, des chanteurs avaient entonné des chants de lutte. Une banderole «Arrêtez de tuer le peuple» avait été accrochée à proximité de la scène.

Les autorités avaient mis fin dans la nuit aux perspectives de reprise des négociations, que des sénateurs avaient tenté de relancer jusqu'à la dernière minute avec l'accord des «rouges».

Mais les dernières négociations officielles avaient été rompues il y a une semaine, lorsque le premier ministre Abhisit Vejjajiva avait annulé sa proposition d'organiser des élections anticipées à la mi-novembre, exaspéré par les exigences sans cesse plus élevées des «rouges».

Des affrontements violents avaient déjà fait 39 morts et 300 blessés entre jeudi soir et lundi. Depuis le début de la crise à la mi-mars, 68 personnes ont été tuées et environ 1 700 blessées, sans compter les victimes de l'opération finale.


http://www.cyberpresse.ca/international/asie-oceanie/201005/19/01-4281784-chaos-en-thailande-le-pm-promet-de-ramener-la-paix.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_international_196580_section_POS2
 
Anusak Konglang
Agence France-Presse
Bangkok
Publié le 20 mai 2010 à 10h49 | Mis à jour à 10h53


La tension retombe à Bangkok

Les soldats ont pris le contrôle jeudi du centre de Bangkok qui offrait un spectacle de désolation avec des centres commerciaux incendiés et des rues désertes au lendemain d'émeutes ayant suivi l'assaut meurtrier contre les «chemises rouges» thaïlandaises.

La tension est nettement retombée dans la capitale, où aucun affrontement sérieux n'a été signalé jeudi.

Mais le gouvernement a reconduit pour trois nuits le couvre-feu qui a permis, selon lui, de stopper les violences et les incendies allumés par les émeutiers la veille d'un quartier à l'autre.

«Il y a encore des militants armés, cachés dans des immeubles» aux alentours de la «zone rouge» évacuée la veille, a affirmé le porte-parole de l'armée, Sunsern Kaewkumnerd.

Les accès à ce quartier situé au coeur de Bangkok sont restés limités par une succession de barrages militaires.

Au total, 14 personnes, dont un photographe italien, ont été tuées et 91 blessées lors de l'assaut militaire qui a mis fin à deux mois de manifestations, selon un bilan officiel.

Plusieurs d'entre elles ont été tuées par balles mercredi soir autour du temple bouddhique érigé en sanctuaire pendant les violences, où plusieurs milliers de «rouges» avaient trouvé refuge.

Des cars et des trains ont été mis à leur disposition jeudi pour les raccompagner chez eux. La plupart sont originaires des régions agricoles et plutôt pauvres du nord et du nord-est où l'état d'urgence et le couvre-feu ont été également décrétés après des incendies de bâtiments officiels.

Le premier ministre Abhisit Vejjajiva, dont les «rouges» exigeaient la démission, a appelé la population à lui faire confiance pour rétablir le calme. «Nous ramènerons la paix et nous nous relèverons», a-t-il assuré.

Les leaders rouges ont également appelé à la modération et à la non-violence. «La démocratie ne peut pas se bâtir sur la vengeance», a expliqué l'un d'eux, Veera Musikapong, qui s'est rendu à la police.

«Nous connaissons l'heure la plus difficile de l'histoire thaïlandaise», a jugé Thawil Pliensri, secrétaire-général du Conseil national de la Sécurité, en exhortant le gouvernement à éviter tout triomphalisme.

Les pompiers ont eu fort à faire pour éteindre les incendies de la Bourse, d'une télévision, de banques et de plusieurs centres commerciaux.

Le plus spectaculaire a dévasté Central World, le plus grand du royaume, qui ressemblait à un tas de ruines avec un vaste périmètre calciné et encore fumant.

Cet emblème de la «nouvelle Thaïlande», prospère et ouverte sur l'étranger, est ainsi devenu le symbole d'une capitale en feu au lendemain du mouvement politique le plus important depuis vingt ans.

Après l'explosion de violence, les habitants des quartiers les plus touchés sont ressortis dans les rues pour évaluer les dégâts. La plupart bénéficient d'une semaine fériée décrétée par le gouvernement, alors que les écoles, les administrations, les banques et la Bourse vont rester fermées vendredi.

Sur le plan politique, une nouvelle période d'incertitude s'ouvre. «La reddition ne signifie pas la fin du conflit», a prévenu le quotidien The Nation.

Abhisit avait proposé le 3 mai des élections législatives anticipées à la mi-novembre, une initiative accueillie favorablement par l'ensemble de la classe politique. Mais il avait annulé cette offre dix jours plus tard, arguant que les «rouges» ne mettaient pas fin à leur mouvement.

La gravité de la crise, qui a fait au moins 82 morts et plus de 1.800 blessés depuis la mi-mars, risque d'accentuer les divisions déjà profondes de la société thaïlandaise.

Masses rurales et classes populaires des environs de la capitale s'estiment privées des fruits du boom économique et méprisées par les élites de Bangkok, que symbolise selon elles Abhisit.

Les États-Unis, l'ONU, l'Union européenne et le Japon ont exhorté les responsables thaïlandais à trouver un règlement pacifique.

http://www.cyberpresse.ca/international/asie-oceanie/201005/20/01-4282323-la-tension-retombe-a-bangkok.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B12_en-manchette_278_section_POS1
 
Agence France-Presse
Bangkok
Publié le 22 mai 2010 à 22h42 | Mis à jour le 23 mai 2010 à 07h04


«Retour à la normale» en Thaïlande

Le Premier ministre thaïlandais Abhisit Vejjajiva a affirmé dimanche que «calme et retour à la normale» prévalaient dans le pays et a annoncé la réouverture des rues et écoles dès lundi à Bangkok scène d'émeutes et d'un assaut de l'armée contre les manifestants «rouges».

«Tout est calme et revient à la normale», a déclaré M. Abhisit dans son adresse hebdomadaire à la nation du dimanche matin à la télévision.

Le chef du gouvernement a indiqué que les services de la municipalité de Bangkok continuaient de nettoyer la zone occupée pendant des semaines par les manifestants antigouvernementaux des «chemises rouges» délogés mercredi par l'armée, dans le centre commercial et touristique de la ville.

«La circulation et tout le reste vont revenir à la normale demain (lundi). Les agences gouvernementales et les écoles vont rouvrir» dans la capitale, a-t-il ajouté. Des rues avaient été fermées à la circulation après l'opération des forces de sécurité contre les manifestants qui réclamaient la démission du Premier ministre.


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Agence France-Presse
Chiang Mai, Thaïlande
Publié le 22 mai 2010 à 10h02 | Mis à jour le 22 mai 2010 à 10h18


Thaïlande: les «chemises rouges» désirent poursuivre la lutte

Trois jours après l'assaut de l'armée thaïlandaise qui a mis fin dans le sang au mouvement des «chemises rouges» à Bangkok, les militants antigouvernementaux rentrent dans leur fief du nord désireux de poursuivre la lutte mais perdus sans leur direction décapitée.

Des centaines de «rouges» sont rentrés en train à Chiang Mai, plus grande ville du nord, où ils ont été ovationnés comme des héros après avoir occupé pendant deux mois le centre de la capitale pour obtenir le départ du premier ministre Abhisit Vejjajiva.

Mais défaits par l'assaut de mercredi, les militants reconnaissent être perdus sans leurs chefs.

«Cette crise n'est pas finie. Mais là, nous n'avons ni direction ni plan», lance un militant, Wirash. «Les chemises rouges n'ont pas de leader actuellement. La police les a attrapés. Je ne sais pas quoi faire. Pour le moment je ne prévois pas de retourner à Bangkok».


L'opération des forces de sécurité mercredi n'a pas fait que déloger de la capitale les militants antigouvernementaux. Elle a aussi décapité la direction de leur mouvement.

Huit leaders rouges se sont rendus à la police sur une trentaine, selon les autorités. D'autres se cachent. Et leur stratège militaire, le général renégat Khattiya Sawasdipol, alias Seh Daeng, est mort en début de semaine des suites d'une blessure par balle.

«Les gens de Chiang Mai veulent se battre à nouveau. Mais il y a un problème de direction et les militants n'ont pas beaucoup de capacités pour s'organiser», explique un sympathisant, Dej Khiaonarong.

De nombreuses «chemises rouges» sont originaires du nord et du nord-est du pays, régions agricoles plutôt pauvres et bastion de leur idole, l'ex-premier ministre en exil Thaksin Shinawatra (2001-2006), élu puis réélu triomphalement avant d'être renversé par un coup d'État militaire.

Les violences meurtrières contre les manifestants lors de plusieurs assauts des forces de l'ordre ces dernières semaines risquent d'exacerber les tensions déjà profondes dans la société voire de «mener à la guerre civile», estime Wirash, à l'instar de plusieurs analystes.

Au moins 86 personnes ont été tuées et 1900 blessées, essentiellement des civils «rouges», depuis le début des manifestations lancées à la mi-mars par ces militants pour obtenir la démission du premier ministre, au pouvoir depuis 2008, et des élections anticipées.

Le fossé s'est creusé entre masses rurales et classes populaires des environs de la capitale qui s'estiment privées des fruits du boom économique et méprisées, et les élites de Bangkok que symbolise selon elles Abhisit.

Et la crainte de violences reste vive dans le nord et le nord-est. Des troubles limités ont éclaté mercredi et jeudi dans plusieurs villes de la région, avec l'incendie de quatre sièges de gouvernement provincial et des manifestations.

«Ils sont rentrés chez eux avec du ressentiment et de l'amertume qui ne vont pas disparaître», estime Pavin Chachavalpongpun (Institut d'études pour l'Asie du Sud-Est à Singapour).

«Donc cela ne sera pas une surprise si on apprend qu'il y a de nouvelles émeutes dans le pays, en particulier dans le nord et le nord-est. Ces gens-là ne font plus confiance au processus électoral donc ils se tournent vers l'alternative de la violence».

Les «chemises rouges» reprochent à Abhisit d'être arrivé au pouvoir à la faveur d'une décision de justice et d'un renversement d'alliances et non à l'issue d'un scrutin.

«Le peuple est furieux contre le premier ministre. Pour le moment Abhisit, tu as gagné. Mais nous n'abandonnons pas la lutte», promet Nikhom, un des leaders locaux.


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Agence France-Presse
Washington
Publié le 24 mai 2010 à 21h55 | Mis à jour le 24 mai 2010 à 22h00


Thaïlande: les É.-U. rouvre leur ambassade

Les Etats-Unis ont indiqué que leur ambassade en Thaïlande avait été partiellement rouverte lundi et qu'elle fonctionnerait de nouveau de façon normale à partir de mardi, après une semaine de fermeture due aux débordements violents qui ont secoué Bangkok.

«En Thaïlande, notre ambassade a rouvert aujourd'hui (lundi) de façon limitée et nous prévoyons une réouverture totale demain (mardi)», a annoncé le porte-parole de la diplomatie américaine, Philip Crowley.

L'ambassade américaine avait été fermée le 13 mai, au moment où s'opposaient l'armée et les «chemises rouges».

Lundi, la capitale thaïlandaise reprenait une vie normale. Les barrages ont été démantelés, la Bourse, les banques et les écoles ont rouvert.

Dans la ville encore sous le choc après l'assaut mercredi de l'armée contre les «chemises rouges» et les émeutes qui ont suivi, il ne restait plus de traces visibles du campement de ces manifestants antigouvernementaux qui ont occupé le centre de Bangkok pendant des semaines pour réclamer la démission du Premier ministre Abhisit Vejjajiva.

Entre le début en mars des manifestations des «chemises rouges» et la dispersion du mouvement, 88 personnes au moins ont été tuées et quelque 1900 blessées.


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Rachel O'Brien
Agence France-Presse
Bangkok
Publié le 29 mai 2010 à 11h45 | Mis à jour à 11h56


Thaïlande: le couvre-feu est levé, les élections attendront

Le premier ministre thaïlandais, Abhisit Vejjajiva, a déclaré samedi qu'il serait «difficile» d'organiser des élections anticipées avant la fin de l'année, tandis que le couvre-feu nocturne, imposé il y a dix jours après les violences meurtrières à Bangkok, a été levé.

Le départ du premier ministre et l'organisation de législatives anticipées est la principale revendication des «chemises rouges» qui ont manifesté pendant des semaines à Bangkok avant d'être dispersées par la force le 19 mai.

«Je n'ai pas exclu des élections anticipées», a déclaré Abhisit devant la presse étrangère. Mais, a-t-il ajouté, «de façon évidente, il est désormais beaucoup plus difficile d'organiser des élections avant la fin de l'année».

Début mai, lors de négociations avec ses opposants, Abhisit avait proposé une «feuille de route» prévoyant un scrutin le 14 novembre. Mais il avait annulé sa proposition devant le refus des «chemises rouges» de se disperser. «La date de novembre avait été proposée dans (l'idée) que les manifestants acceptaient le plan dès le départ», a-t-il fait valoir samedi.

Abhisit avait pris la tête du gouvernement en décembre 2008, à la faveur d'une décision de justice et d'un renversement d'alliances au Parlement. Il peut, s'il le veut, ne pas convoquer d'élections avant fin 2011.

Cependant, il a déclaré samedi que si toutes les parties impliquées dans cette crise -y compris les «chemises rouges»- optaient pour le processus de paix et qu'au cours des prochains mois le gouvernement et le Parlement fonctionnaient bien «alors ce serait le bon moment» pour convoquer les électeurs.

Les «chemises rouges» réclament le retour à l'ordre constitutionnel qui prévalait avant le putsch ayant renversé en 2006 l'ex-premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, qui était à la tête du gouvernement depuis 2001. Elles dénient toute légitimité à Abhisit qui n'est pas arrivé au pouvoir à l'issue d'un vote.

Entre le début des manifestations mi-mars et la dispersion par la force du mouvement, au moins 88 personnes ont été tuées et 1900 blessées, dont plusieurs pendant les émeutes qui ont suivi la reddition des leaders «rouges».

Des voix ont exprimé leur inquiétude sur le comportement des forces de sécurité. Abhisit a promis une enquête indépendante sur les événements et «si les conclusions de l'enquête suggèrent que je devrais prendre la responsabilité d'une quelconque décision, je le ferai», a-t-il dit.

Mais il a justifié l'opération menée le 19 mai par les soldats appuyés par de chars et tirant à balles réelles. «Notre politique a toujours été de rechercher une solution pacifique aux problèmes, d'exercer un maximum de retenue», a-t-il assuré.

À l'inverse, le gouvernement reproche à Thaksin d'avoir incité les «rouges» à la violence et d'avoir financé leur mouvement, ce que dément l'intéressé. Le pouvoir a lancé cette semaine un mandat d'arrêt pour «terrorisme» à son encontre.

Le premier ministre l'a aussi accusé samedi d'être responsable de l'échec des négociations avec les manifestants. «Nous avons de bonnes raisons de penser qu'ils n'ont pas été autorisés par l'ancien premier ministre» à accepter la «feuille de route», a-t-il déclaré. Il «a été un obstacle important à beaucoup de compromis et plans de réconciliation et je crois qu'il continuera de l'être».

Alors que cette semaine la vie a repris son cours normal à Bangkok, Abhisit a annoncé que le couvre-feu nocturne était levé «car la situation était sous contrôle».

Après les violences du 19 mai, les autorités avaient imposé cette mesure dans la capitale et dans 23 provinces, notamment dans les régions rurales et pauvres du nord et du nord-est du pays dont sont originaires la plupart des «chemises rouges».

En revanche, l'état d'urgence imposé le 7 avril reste en vigueur.

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