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Le procès de Saïd Namouh s'ouvre à Montréal - La Presse

Yrys

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e procès de Saïd Namouh s'ouvre à Montréal

Le procès de Saïd Namouh, 35 ans, s'est ouvert ce matin au palais de justice de Montréal,
devant la juge Claude Leblond.

Surnommé le «terroriste de Maskinongé» parce qu'il demeurait dans cette région lors de
son arrestation, le 12 septembre 2007, l'homme d'origine marocaine est accusé de
complot à l'engin explosif, participation aux activités d'un groupe terroriste, facilitation
d'une activité terroriste et extorsion en association avec un groupe terroriste.

Les procureurs de la Couronne, Pierre Labelle et Dominique Dudemaine, prétendent que
Namouh était un membre actif du Global Islamic Media Front, la branche médiatique du
réseau Al-Qaeda. La preuve qu'ils vont étaler au cours de ces trois semaines de procès
repose, entre autres, sur une foule de discussions que Namouh a eues sur Internet. On lui
reproche également d'avoir participé au montage et à la diffusion de vidéos de menaces
contre l'Allemagne et l'Autriche, ainsi que d'avoir fait la propagande du jihad.

L'avocat de l'accusé, René Duval, prétend que le coeur de la cause réside dans le droit à la
libre expression. Ce matin, c'est un expert des crimes technologiques de la GRC, Mike
Dominic Sforza, qui a pris la barre en tant que premier témoin. Il assistait les enquêteurs
lors de l'arrestation de l'accusé. Le procès se poursuit cet après-midi.
 
Procès de Saïd Namouh: terrorisme ou liberté d'expression?, 03 février 2009

Saïd Namouh est-il un terroriste actif qui planifiait de faire exploser un engin quelque part
dans le monde comme le prétend le ministère public, ou s'est-il exprimé librement comme
la Charte des droits et libertés le permet?

Voilà une des grandes questions que le juge Claude Leblond devra trancher au procès de
Namouh, qui a commencé hier au palais de justice de Montréal. Ce Marocain d'origine, qui
a obtenu sa résidence permanente en 2003 après avoir épousé une Québécoise, est accusé
de complot à l'engin explosif, de participation aux activités d'un groupe terroriste, de
facilitation d'une activité terroriste et d'extorsion en association avec un groupe terroriste.

En fait, la Couronne prétend qu'il est membre du Global Islamic Media Front. Même s'il n'est
pas sur la liste des organisations terroristes, le GIMF participe directement et encourage les
activités terroristes, affirme le ministère public. Namouh aurait relayé, traduit ou mis en ligne
du matériel relié au terrorisme.

Les crimes reprochés se seraient produits entre novembre 2006 et septembre 2007, alors que
Namouh résidait dans la région de Maskinongé et Trois-Rivières. Après son arrestation, il avait
d'ailleurs été surnommé le «terroriste de Maskinongé». L'homme de 35 ans est tombé dans les
filets d'une enquête internationale qui a pris sa source en Autriche.

La preuve retenue contre Namouh repose en grande partie sur du matériel informatique, soit
des conversations voice over IP (communications verbales transmises sur l'Internet), des
séances de clavardage et des discussions sur le forum Khidemat. Utilisant le plus souvent le
pseudonyme de Ashraf, il a participé à ce forum 1075 fois à titre de modérateur et 1275 fois
comme directeur entre septembre 2006 et septembre 2007.

Son coconspirateur allégué en Autriche, Mohamed Mahmoud, utilisait différents surnoms. Par
ailleurs, dans les trois mois précédant son arrestation, Namouh a reçu différentes sommes
d'argent (environ 7000$), en provenance de l'Autriche et de l'Arabie Saoudite.

Connaissances en informatique

Lors de son résumé de la preuve, hier, le procureur de la Couronne Dominique Dudemaine a
signalé que la défense admet les événements. «Le coeur du débat est de déterminer s'il s'agit
d'actes terroristes. La défense va plaider la liberté d'expression», a dit Me Dudemaine.

Me René Duval, qui représente Namouh, s'est dit content que le procès débute, parce que son
client va enfin «voir la lumière au bout du tunnel». C'est un expert en crimes technologiques de
la GRC, Mike Sforza, qui a pris la barre comme premier témoin, hier. Il accompagnait les policiers
au moment de l'arrestation de Namouh, en septembre 2007, et a disséqué l'ordinateur de l'accusé.
Namouh avait apparemment de grandes connaissances en informatique.

Le procès se poursuit aujourd'hui.
 
Terrorisme ou liberté d'expression?, 3 février 2009

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Entre novembre 2006 et septembre 2007, Saïd Namouh résidait dans la région,
dans Maskinongé et Trois-Rivières précisément, et ce serait à cette même époque,
selon le ministère public, que Namouh, un marocain d'origine, aurait commis ces
crimes, tous reliés au terrorisme, pour lesquels il sera accusé.
Photo: Gesca

Saïd Namouh est-il un terroriste actif qui planifiait de faire exploser un engin quelque part
dans le monde comme le prétend le ministère public, ou s'est-il exprimé librement comme
la Charte des droits et libertés le permet?

Voilà une des grandes questions que le juge Claude Leblond devra trancher au procès de
Namouh ... accusé de complot à l'engin explosif, de participation aux activités d'un groupe
terroriste, de facilitation d'une activité terroriste et d'extorsion en association avec un
groupe terroriste. 
..
L'homme de 35 ans est tombé dans le filet d'une enquête internationale qui a pris sa source
en Autriche. La preuve retenue contre Namouh repose en grande partie sur du matériel
informatique, soit des conversations voice over IP (communications verbales transmises sur
l'internet), des sessions de clavardage et des discussions sur le forum Khidemat. Utilisant le
plus souvent le pseudonyme de Ashraf, il a participé à ce forum 1075 fois à titre de modérateur
et 1275 fois comme directeur entre septembre 2006 et septembre 2007. Son co-conspirateur
allégué en Autriche, Mohamed Mahmoud, utilisait différents surnoms. Par ailleurs, dans les trois
mois précédant son arrestation, Namouh a reçu différentes sommes d'argent (environ 7000$),
en provenance d'Autriche et d'Arabie Saoudite.

De grandes connaissances en informatique

Lors de son résumé de la preuve, hier, le procureur de la Couronne Dominique Dudemaine a
signalé que la défense admet les événements. «Le coeur du débat est de déterminer s'il s'agit
d'actes terroristes. La défense va plaider la liberté d'expression», a dit Me Dudemaine.

Me René Duval, qui représente Namouh, s'est dit content que le procès débute, parce que son
client va enfin «voir la lumière au bout du tunnel.» C'est un expert en crimes technologiques de
la GRC, Mike Sforza, qui a pris la barre comme premier témoin, hier. Il accompagnait les policiers
au moment de l'arrestation de Namouh, en septembre 2007, et a disséqué l'ordinateur de l'accusé.
Namouh avait apparemment de grandes connaissances en informatique.

Le procès se poursuit aujourd'hui.
 
Procès Namouh: des vidéos de propagande mises en preuve, 4 février 2009

Une carte des États-Unis et un drapeau américain qui se consument sous les explosions. Des véhicules de l'armée
américaine se déplaçant à la queue leu leu en Irak et qui explosent soudainement, sous des cris victorieux répétant
Allah, Allah, Allah, Allah...

Voilà quelques images de films de propagande, qui ont été trouvés dans l'ordinateur de Saïd Namouh, et qui ont été
présentés au tribunal, hier. Namouh, qui résidait à Maskinongé lors de son arrestation en septembre 2007, subit son
procès depuis lundi au palais de justice de Montréal, sous quatre accusations reliées au terrorisme et à un complot à
l'engin explosif. Le ministère public prétend qu'il était un membre actif du Global Islamic Media Front, une branche de
propagande d'Al-Qaeda. Mike Sforza, un policier de la GRC spécialisé en crimes technologiques, a expliqué dans le menu
détail ce qu'il avait trouvé en expertisant l'ordinateur de l'accusé. Il a entre autres raconté que Namouh avait sous-titré
en anglais un film de propagande qui mettait en vedette son co-conspirateur allégué en Autriche, Mohamed Mahmoud.
Dans un film de 16 minutes, qui débute avec des éclairs et des explosions, Mahmoud apparaît encagoulé, assis à une
table où se trouve une mitraillette. Il appelle à la guerre sainte pour la juste cause. «Vous qui faites le djihad pour
l'Irak... Nous voici! Ô État de l'Islam. Nous voici! Ô Prince des croyants. Ô... du djihad! Cette campagne est la vôtre,
répandez-la pour soutenir l'État de l'Islam. Je prie Allah pour que tu participes à la solution avec tout ce que tu possèdes
et chacun selon ses capacités; participe à la publication dans les cercles, parmi tes proches et tes amis... participe avec
tes prières pour qu'Allah réunifie les moudjahidines...», dit-il entre autres.

Une foule de conversations IP, ainsi que des échanges de courriels, démontrent effectivement que Namouh s'impliquait
dans le montage ou la diffusion de propagande pour le GIMF. Il clavardait le plus souvent sous le nom d'Ashraf, tandis
que Mahmoud utilisait Gharib, Gharib Al Diyar, Buddy A, ainsi que muslim_haqq. Parmi les documents mis en ligne par
Namouh, on trouve des films très explicites sur le terrorisme, notamment la façon d'assembler une ceinture explosive
efficace, et l'endroit où se placer quand on veut se faire exploser dans un autobus, afin de faire le plus de victimes
possible.

En contre-interrogatoire, Me René Duval, avocat de Namouh, a fait ressortir que le matériel dont s'est servi Namouh
était disponible sur l'internet. Rappelons que Me Duval admet la plupart des faits retenus contre son client. Il réfute
cependant qu'il s'agisse de terrorisme, et invoquera plutôt la liberté d'expression. Le procès se poursuit aujourd'hui
avec le témoignage d'un autre expert de la GRC.
 
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