L'armée et les services de renseignements pakistanais se contredisent au sujet de coups de feu entendus peu après le décollage de l'avion du président Pervez Musharraf, vendredi, près d'Islamabad.
Selon les services de renseignement, ces tirs ciblaient l'avion présidentiel, mais n'ont pas réussi à l'atteindre. À l'inverse, l'armée pakistanaise affirme catégoriquement que l'appareil n'était pas visé. L'avion s'est finalement posé sans encombre à Turbat, dans le sud-ouest du pays. La police a annoncé la découverte d'armes antiaériennes sur un toit, non loin de la base aérienne d'où était parti l'avion. Ces armes seraient semblables à celles utilisées par les talibans en Afghanistan.
Depuis son arrivée au pouvoir, en 1999, le président pakistanais a échappé à plusieurs attentats. En décembre 2003, il a été l'objet de deux tentatives d'assassinat ourdies par des activistes liés à Al-Qaïda. Ces derniers lui reprochent de s'être rallié à la « guerre contre le terrorisme » lancée par les États-Unis au lendemain des attentats du 11 septembre 2001.
