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Ban Ki-moon passe un savon au Canada sur les changements climatiques - RC

Alea

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Hélène Buzzetti  13 mai 2010  Canada

Ban Ki-moon passe un savon au Canada sur les changements climatiques
Le secrétaire général de l'ONU a évité de se prononcer sur le dossier de l'avortement


Ottawa — Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a profité de son passage à Ottawa hier pour faire la leçon au gouvernement canadien en matière de lutte contre les changements climatiques. M. Ban a prié le Canada de bonifier ses cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES) afin de respecter ses engagements initiaux contenus dans le protocole de Kyoto.

M. Ban a rencontré le premier ministre Stephen Harper, le chef de l'opposition officielle, Michael Ignatieff, la gouverneure générale, Michaëlle Jean, ainsi que des ministres. C'est toutefois lors d'une séance de questions-réponses avec environ 600 diplomates, chercheurs et membres d'organisations non gouvernementales qu'il a tenu ses propos les plus musclés.

«J'invite le Canada à respecter intégralement les cibles prévues dans le protocole de Kyoto, a-t-il lancé sous les applaudissements. Vous pouvez bonifier vos cibles de réduction pour le futur.» Il a ajouté que «les changements climatiques ne sont pas quelque chose qu'on peut mettre entre parenthèses à cause de la crise financière».

Le chef libéral a relayé cette préoccupation à la Chambre des communes, demandant si Stephen Harper «fera des changements climatiques une question centrale de l'ordre du jour du G20 et pas seulement un des sujets [qui seront] discutés parmi d'autres». M. Harper a répondu que «le G20 est le principal forum économique mondial. C'est sa mission. Le sujet central des discussions sera l'économie mondiale».

Le gouvernement conservateur s'est engagé à réduire de 17 % les GES du Canada sous leur niveau de 2005 d'ici 2020. Cela équivaut à une augmentation de 2,5 % en 2020 par rapport à l'année repère 1990. En ratifiant le protocole de Kyoto, le Canada s'était plutôt engagé à les réduire de 6 % sous la barre de 1990 d'ici... 2012.

Pour cette raison, le Bloc québécois estime que le Canada ne mérite pas un siège au Conseil de sécurité. «Regardez toutes les positions qu'il défend: ça va à l'encontre des consensus des Nations unies, dit Gilles Duceppe. Je suis souverainiste, mais il fut un temps où le Canada avait une position respectable aux Nations unies, ce qui n'est pas le cas avec le gouvernement Harper.» Le Conseil des Canadiens a remis une lettre à Ban Ki-moon hier disant la même chose.

Le Canada est en pleine campagne de charme pour obtenir un des deux sièges au Conseil de sécurité de l'ONU réservés à «l'Europe occidentale et autres pays». Il est en compétition contre l'Allemagne et le Portugal. La visite de Ban Ki-moon s'inscrit dans ce ballet diplomatique.

Par ailleurs, le secrétaire général s'est bien gardé d'attiser le débat sur l'avortement, félicitant plutôt le Canada de faire de la santé maternelle la priorité du sommet du G8 de juin. Il n'a pas voulu dire si, à son avis, le gouvernement conservateur faisait fausse route en refusant de financer l'avortement à l'étranger avec les nouveaux fonds qui seront débloqués.

«Les Nations unies ne militent pas pour la légalisation de l'avortement. Il revient aux pays de prendre cette décision. Mais là où l'avortement est légal, il devrait être sécuritaire.» Il a invité les leaders du G8 à garder en tête «une vue d'ensemble», soit qu'une femme mourrait chaque minute dans le monde à cause de complications liées à une grossesse ou à un accouchement.

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Avec La Presse canadienne

http://www.ledevoir.com/politique/canada/288871/ban-ki-moon-passe-un-savon-au-canada-sur-les-changements-climatiques
 
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