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G8 et G20 2010 - Toronto

Alea

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La Presse Canadienne
Toronto
Publié le 24 juin 2010 à 11h47 | Mis à jour à 14h56


Les chefs d'État arrivent à Toronto


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Les dirigeants des principales nations industrialisées ont commencé à arriver à Toronto pour les sommets du G8 et du G20.

Le sommet du G8 débute vendredi à Huntsville, au nord de la métropole ontarienne. Les participants tenteront de s'entendre sur une aide de plusieurs milliards de dollars pour les femmes défavorisées et les enfants dans les pays en voie de développement. Le sommet se déroule au centre de villégiature Deerhurst, entouré de lacs, de forêts et d'un terrain de golf - mais aussi d'une imposante barrière de sécurité et de milliers de gardes.

Leurs conjoints se trouvent pendant ce temps à Toronto, dont les rues ont été essentiellement libérées de leur trafic habituel. Plusieurs entreprises ont demandé à leurs employés de travailler de la maison et les touristes habituels sont tenus à distance.

Des manifestants sont toutefois sur place et essaient d'attirer l'attention des médias avant la tenue des deux sommets.

Au même moment, le premier ministre Stephen Harper rencontrait le président chinois Hu Jintao à Ottawa jeudi, avant le sommet du G20 de samedi et dimanche.

La collaboration de la Chine est cruciale au succès du sommet. Sa monnaie et son agenda commercial ont un impact important sur le fonctionnement de l'économie mondiale, expliquent des analystes.

C'est la première fois que les sommets du G8 et du G20 sont organisés en succession, ce qui soulève un questionnement sur la pertinence d'organiser deux sommets séparés - surtout considérant une facture d'au moins 1,24 milliard $ pour les contribuables.

Des sources gouvernementales disent s'attendre à des échanges musclés lors du sommet du G8, concernant le financement de programmes de santé maternelle. M. Harper serait prêt à mettre 1 milliard $ sur la table, et possiblement 1,4 milliard $.

La fondation de Bill et Melinda Gates a déjà signé un chèque de 1,5 milliard $ US, ce qui crée un précédent important pour les membres du G8 et d'autres contributeurs.

Le sommet du G20 s'ouvrira samedi soir avec des diners séparés pour les ministres des Finances, les gens d'affaires, les négociateurs principaux et les chefs de gouvernement.

Le président sud-africain Jacob Zuma a été l'un des premiers à arriver, suivi du président nigérian Goodluck Jonathan, l'un des quelques dirigeants de pays ne faisant pas partie du G20 à avoir été invités à participer.

Le président Hu Jintao, qui effectue une visite officielle à Ottawa, participera aussi au sommet du G20 à Toronto samedi et dimanche.

Les leaders tenteront de s'entendre sur la meilleure méthode pour renforcer leurs systèmes financiers et remettre l'économie mondiale solidement sur les rails.

Le sommet du G20 discutera d'enjeux économiques, notamment de solutions pour réduire les déficits, stabiliser les banques et amener les consommateurs asiatiques à ouvrir leur porte-monnaie.


http://www.cyberpresse.ca/dossiers/sommets-du-g8-g20/201006/24/01-4292929-les-chefs-detat-arrivent-a-toronto.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B12_en-manchette_254_section_POS1
 
Agence France-Presse
Toronto
Publié le 24 juin 2010 à 14h24 | Mis à jour à 17h52


Le conducteur d'une voiture contenant des armes est arrêté à Toronto


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La police canadienne a arrêté jeudi le chauffeur d'une voiture contenant cinq bidons d'essence, une tronçonneuse et une arbalète artisanale, dans le centre de Toronto non loin du lieu du sommet du G20, selon une journaliste de l'AFP qui a assisté à l'incident.

Le conducteur, un homme à lunettes aux cheveux grisonnants a été emmené rapidement par la police qui avait arrêté son véhicule parce qu'il avait un coffre de fer mal fixé sur le toit.

L'incident a eu lieu devant l'hôtel Novotel, dans le centre ville qui doit accueillir samedi et dimanche les dirigeants du G20.

«Je suis bien content que nous ayons trouvé tout cela», a dit un agent à l'AFP, pendant que ses collègues examinaient le contenu de la voiture, posé sur le bord de la route et entouré de policiers à vélo.

Un autre agent a confirmé en hochant la tête que l'automobiliste avait bien été arrêté.

Il s'est agi de la troisième interpellation ces derniers jours à Toronto, après celles, mardi et mercredi, d'un informaticien spécialiste de la sécurité puis de sa compagne, inculpés notamment de possession d'explosifs à des fins illégales et d'armes dangereuses.

Dans la voiture, les policiers ont trouvé cinq bidons d'essence, une grosse tronçonneuse, plusieurs flèches, une arbalète artisanale et une batte de base-ball.


http://www.cyberpresse.ca/dossiers/sommets-du-g8-g20/201006/24/01-4292954-le-conducteur-dune-voiture-contenant-des-armes-est-arrete-a-toronto.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4292929_article_POS3
 
La Presse Canadienne
Toronto
Publié le 24 juin 2010 à 08h39 | Mis à jour à 11h56


Deuxième arrestation pour possession d'explosifs


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À quelques heures de l'ouverture du Sommet du G20, la police de Toronto annonce l'arrestation d'une deuxième personne pour possession d'explosifs.

Kristen Peterson, âgée de 37 ans, a été arrêté mercredi lors de perquisitions effectuées dans des résidences de la municipalité Tiny, située à 150 kilomètres au nord de Toronto, et de Lake of Bays, près du parc Algonquin.

La Torontoise fait face à des accusations de possession d'un engin explosif et de possession d'une arme dans un dessein dangereux. Elle doit comparaître à nouveau vers 14h00 jeudi après-midi.

Son conjoint Byron Sonne fait face également à plusieurs chefs d'accusation, notamment de possession d'explosifs, d'armes, d'intimidation et de méfait.

L'homme de 37 ans a été arrêté mardi lors d'une autre opération policière.

Il doit revenir devant la cour samedi pour son enquête sur le cautionnement, dans une salle aménagée spécialement pour les causes qui seront entendues en lien avec le sommet du G20.

Jillian Van Acker, porte-parole du Groupe intégré de la sécurité des sommets (GIS) a soutenu que la sécurité du public n'est pas considérée comme menacée à la suite de ces événements. Les activités des services de sécurité se poursuivent tel que prévu.


http://www.cyberpresse.ca/dossiers/sommets-du-g8-g20/201006/24/01-4292890-deuxieme-arrestation-pour-possession-dexplosifs.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4292954_article_POS2
 
Anabelle Nicoud
La Presse
Publié le 21 juin 2010 à 12h31 | Mis à jour le 21 juin 2010 à 12h35


Les manifestants se préparent pour Toronto


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Les militants anticapitalistes se préparent pour un week-end agité à Toronto. En marge du G8 et du G20, près de 800 Québécois, selon eux, devraient participer aux manifestations contre le capitalisme, qualifié de «système d'exploitation injuste, inhumain et meurtrier».

Aujourd'hui, quelques porte-paroles de La Convergence des Luttes Anticapitalistes de Montréal (CLAC2010) faisaient le point sur la situation à cinq jours du début des rencontres. «Le G20, c'est une occasion pour se rassembler et montrer qu'ici aussi, au Canada, même si on est un pays bourgeois, nous ne sommes pas d'accord avec le G20», dit Charles Normandin, 22 ans.

La CLAC regroupe des organismes préoccupés par des causes aussi diverses que variées -les droits des autochtones, des minorités, des réfugiés, des femmes, etc-. Aux côtés de militants canadiens, ils prendront part à un campement urbain et à des manifestations syndicales et anticapitalistes samedi. Ils tenteront aussi de mettre à terre la clôture érigée  autour du Palais des congrès de Toronto.

Quatre cent personnes devraient se rendre en bus à Toronto, et 400 militants feront le déplacement en voiture. «On s'attend à des manifestations énormes, c'est normal, le G20 est un événement d'une ampleur incomparable», dit Danie Royer, 27 ans.

Les sommets du G8 et du G20 font l'objet d'un déploiement de sécurité sans précédent. Un milliard de dollars aurait été dépensé à cet effet. Les militants anticapitalistes ne croient toutefois pas que les manifestations justifient ces dépenses exceptionnelles.

«Avant même que nous ayons prévu d'y aller, il y avait déjà le discours de faire quelque chose de sécuritaire. Donc, qu'on fasse n'importe quoi, ils vont en mettre quand même. Ces dispositions sont quand même disproportionnés», dit Mathieu Francoeur, 36 ans.

Le départ organisé par la CLAC pour Toronto aura lieu vendredi matin à 6heures devant l'Université Concordia.


http://www.cyberpresse.ca/dossiers/sommets-du-g8-g20/201006/21/01-4292055-les-manifestants-se-preparent-pour-toronto.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4292890_article_POS3
 
Stéphane Paquet, envoyé spécial
La Presse
Publié le 26 juin 2010 à 11h38 | Mis à jour le 27 juin 2010 à 00h02


Violences au G20: au moins 100 arrestations


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(Toronto) Voitures de police incendiées et des vitrines fracassées: avant même l'ouverture officielle du Sommet du G20 à Toronto, des manifestants ont exprimé violemment leur opposition à la tenue de la rencontre des dirigeants des vingt économies les plus développées de la planète.

La Presse a pu constater qu'au moins deux voitures de police avaient été incendiées au coin des rues King et Bay. D'autres véhicules ont leurs vitres fracassées.

Au même coin de rue, sur l'édifice de la Banque de Montréal, on peut lire ce graffiti: «Bomb the banks» (Bombardez les banques). Un autre, moins violent, s'est contenté d'écrire «F-ck the banks».

Dans le même secteur, un peu plus au nord, la vitrine du magasin La Baie a été fracassée. Le même sort attendait celle d'un Starbucks et de quelques autres commerces.

Le maire de Toronto, David Miller, a exprimé son soutien aux policiers et qualifié de «voyous» les fauteurs de troubles. «Ils se prétendent manifestants. Ce n'est pas juste pour ceux qui sont venus manifester.»

Dans la foule de manifestants, estimée à environ 10 000 têtes, les slogans étaient on ne peut plus divers: «État policier», pouvait-on lire sur des pancartes ou encore «G20 Fascisme».

Joseph Landau, lui, était venu manifester contre les programmes d'ajustement structurel imposé aux pays pauvres. «Je suis mal à l'aise de voir certaines causes défendues ici», a-t-il dit.

Toute la fin de l'après-midi, les policiers ont joué au chat et à la souris dans les rues de la ville. Au coin de Richmond et Spadina, des manifestants ont tenu les policiers en haleine pendant au moins une heure. «J'habite à un coin de rue et je ne veux qu'on s'en prenne à ma maison», a lancé Adam Wheller.

M. Wheller, comme d'autres, trouvaient les policiers sur la première ligne plutôt sympathiques. Plusieurs se sont même faits prendre en photo avec eux et les manifestants en arrière-plan. «On se croirait dans Star Wars», a dit l'un d'eux, commentant le look des policiers.

À un moment, les nombreux curieux ont été forcés de reculer quand de la fumée a été vue du côté des manifestants. «Ce n'est pas nous, c'est eux (qui ont utilisé l'objet incendiaire)», a dit un policier à La Presse.

Des stations de métro ont été fermées.

«Une gifle en pleine face»

Une nouvelle mesure controversée qui augmente les pouvoirs des policiers attendait les manifestants. «C'est une gifle en pleine face», a résumé Mahmood Khan, du syndicat des Travailleurs unis de l'auto, rencontré ce matin en face de l'Assemblée législative ontarienne.

Ce qui enrage M. Khan et de nombreux autres manifestants, ce sont de nouveaux pouvoirs accordés aux policiers à la veille de ce sommet. Une mesure «indigne de notre communauté», insiste M. Khan.

En vertu de celle-ci, les policiers peuvent, sans mandat, fouiller les manifestants, leur demander une pièce d'identité ou leur interdire l'entrée sur les lieux protégés. Ces pouvoirs s'inspirent d'une loi de 1939 sur la protection des travaux publics. Les clôtures de sécurité sont désormais couvertes par cette loi. Quiconque s'en approche à moins de cinq mètres peut donc faire l'objet d'une fouille.

Selon les autorités torontoises, le Groupe intégré de la sécurité du G20 a interpellé 100 manifestants. Ce bilan, établi samedi soir, est voué à augmenter selon les forces de l'ordre.

Deux personnes auraient notamment été appréhendées en possession de cocktails Molotov. Les responsables de la sécurité du G20 n'ont pas précisé si des accusations seraient portées contre les casseurs.

En soirée, une autre manifestation est prévue à partir de 23h. Celle-ci invite les gens à danser dans les rues pour protester contre le G8 et le G20.


-Avec PC.


http://www.cyberpresse.ca/dossiers/sommets-du-g8-g20/201006/26/01-4293466-violences-au-g20-au-moins-100-arrestations.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4d_b4d_199693_accueil_POS1
 
Hugues Honore
Agence France-Presse
Toronto
Publié le 26 juin 2010 à 20h40 | Mis à jour le 26 juin 2010 à 22h45


G20: tous pour la croissance, mais divisés sur les déficits


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Les dirigeants des pays riches et émergents du G20, qui ont entamé leur sommet samedi à Toronto, ont beau clamer leur objectif commun de favoriser la croissance mondiale, ils ont aussi affiché leurs divergences sur la réduction des déficits publics.

Les chefs d'État et de gouvernement ont eu au long de la journée des déclarations rassurantes sur leur détermination à consolider la reprise mondiale.

Pour les pays industrialisés du G8, «le monde connaît un fragile début de reprise après avoir subi la crise économique la plus grave depuis des générations».

Le président des États-Unis, Barack Obama, et le premier ministre britannique, David Cameron, aussi éloignés qu'ils semblent dans leurs choix de politiques économiques, ont minimisé ces différences à l'issue de leur première rencontre.

«Il y a eu des réponses différenciées entre nos deux pays parce que nos situations sont différentes, mais nous allons dans la même direction, celle de la croissance durable à long terme», a indiqué M. Obama.

«Nous suivons le même chemin qui est celui de la croissance mondiale et de la stabilité», a renchéri M. Cameron.

Mais le G20 n'a pu ignorer l'une des premières menaces qui pèsent sur cette croissance, la montée inexorable de la dette publique dans les plus grandes économies de la planète.

L'hôte canadien veut faire de la réduction des déficits publics l'un des éléments-phares du communiqué final dimanche. Le premier ministre Stephen Harper compte encourager les pays du G20 «à réduire de moitié leurs déficits d'ici à 2013 et à commencer à diminuer leur ratio dette/produit intérieur brut d'ici à 2016», a précisé son porte-parole Dimitri Soudas.

«Le fait que le G20 serait prêt à accepter des objectifs est encourageant», a souligné de son côté le président de la commission européenne, Jose Manuel Barroso. «C'est une preuve de bonne volonté à coordonner les politiques», a-t-il ajouté.

Le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner était en revanche sur une ligne opposée. «Les cicatrices de la crise sont toujours là. Donc ce sommet doit porter fondamentalement sur la croissance», a-t-il affirmé.

Il a égratigné au passage la plupart de ses partenaires du G8: parlant de «certaines parties d'Europe» et du Japon, il a estimé qu'on n'avait pas «vu encore de la part de ces pays un ensemble de politiques, qui donnera à tout le monde confiance dans le fait que l'on verra une croissance plus forte tirée par la demande intérieure dans ces pays à l'avenir».

Le président français Nicolas Sarkozy a pourtant assuré que régnait une forme de consensus. «Nous disons qu'il faut de façon coordonnée préparer les scénarios de sortie de crise. Il n'y a pas un seul interlocuteur autour de la table du G8 qui ait contesté la nécessité de réduire l'endettement et les déficits et en même temps de le faire d'une façon pragmatique en tenant compte de la situation propre à chaque pays», a-t-il souligné.

Le ministre brésilien des Finances Guido Mantega, chef de délégation en l'absence de son président Luiz Inacio Lula da Silva, a critiqué les Européens.

Il s'est inquiété de la façon dont ils comptent «occuper les marchés émergents qui sont en plus forte croissance» avec leurs exportations, au lieu d'entretenir la demande sur les leurs.

«Ces pays, au lieu de stimuler la croissance, prêtent plus d'attention à l'ajustement budgétaire, et s'ils sont exportateurs, ils le feront cet ajustement à notre détriment», a-t-il lancé.


http://www.cyberpresse.ca/dossiers/sommets-du-g8-g20/201006/26/01-4293543-g20-tous-pour-la-croissance-mais-divises-sur-les-deficits.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO4_la_2343_section_POS2
 
Joël-Denis Bellavance
La Presse
Publié le 26 juin 2010 à 15h08 | Mis à jour le 26 juin 2010 à 15h15


G8: le Canada fait échec à la taxe sur les banques


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Le Canada semble avoir réussi à faire échec à l'option d'imposer une taxe mondiale sur les banques.

Une ébauche du communiqué final du sommet du G20, obtenu par l'agence Reuters, affirme que les pays sont libres d'imposer une telle taxe pour soutenir des institutions financières qui pourraient se trouver à nouveau en difficulté.

«Le G20 exprime son appui à l'idée que le secteur financier fasse une contribution substantielle et équitable afin de payer les coûts associés aux interventions des gouvernements pour soutenir le système financier là où cela est nécessaire», affirme-t-on dans le premier jet du communiqué final.

«Certains pays iront de l'avant avec une taxe bancaire. D'autres pays adopteront d'autres options», avance-t-on.

Le Canada a mené au cours des derniers mois une campagne intense pour éviter que le G20 fasse sienne l'idée d'imposer une taxe bancaire mondiale, comme le souhaitent les États-Unis, plusieurs pays européens et l'Union européenne.

La Chine, l'Inde, le Brésil et l'Australie partageaient les réticences du Canada à cet égard.

Le Canada affirmait qu'une telle mesure punirait injustement les institutions financières canadiennes qui ont bien résisté à la crise économique mondiale et n'ont pas eu besoin de l'aide du gouvernement canadien pour éviter la faillite, comme ce fut le cas de certaines banques aux États-Unis et en Grande-Bretagne.

Le président français Nicolas Sarkozy, un farouche partisan d'une taxe mondiale, a d'ailleurs affirmé ce midi en conférence de presse qu'il était impossible d'imposer une taxe bancaire uniforme à l'échelle internationale puisqu'il n'existe pas «de gouvernement mondial». Il a toutefois affirmé que la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne ont la ferme d'intention de se donner un cadre pour taxe les activités bancaires.

«Quelle que soit la décision de nos partenaires, nous la mettrons en oeuvre. Il est parfaitement normal que des institutions des organismes qui ont conduit aux risques que nous connaissons aujourd'hui puissent être sollicitées financièrement pour assurer le financement de polices d'assurance», a dit le président français

«Il n'est pas question d'imposer à un pays qui ne voudrait pas taxer ses banques une taxation. On n'est pas dans un gouvernement mondial qui pourrait imposer à un pays une taxation. Mais nous voulons un cadre, c'est un objectif que nous avons, et nous allons nous battre pour l'obtenir», a-t-il ajouté.

Le sommet du G20 commence officiellement ce soir et doit prendre fin dimanche après-midi. Outre la question d'une taxe mondiale bancaire, le redressement des finances publiques des pays membres est aussi à l'ordre du jour.


http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/canada/201006/26/01-4293504-g8-le-canada-fait-echec-a-la-taxe-sur-les-banques.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO4_la_2343_section_POS3
 
La Presse Canadienne
Toronto
Publié le 27 juin 2010 à 11h39 | Mis à jour à 12h41


G20: vague d'arrestations à l'Université de Toronto


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La police a dispersé avec force un petit groupe de manifestants qui réclamaient la libération d'activistes enfermés dans le centre provisoire de détention de Toronto.

Une centaine de manifestants scandaient pacifiquement alors «laissez-les sortir» lorsque la police anti-émeute les a chassés de la rue.

Plus tôt, la police avait procédé dimanche matin à une importante perquisition dans l'un des bâtiments du campus de l'Université de Toronto.

Au moins 70 personnes auraient été arrêtées et des chefs d'accusation ont été portés. Il ne s'agirait pas d'étudiants. Des Québécois feraient partie du lot d'individus arrêtés.

Un porte-parole du Groupe intégré de la sécurité du G8 et du G20 a expliqué que les autorités avaient trouvé une cache d'armes de «toutes sortes». Des briques et des bâtons auraient notamment été saisis.

Des dizaines d'agents de police passaient au peigne fin des arbustres et des poubelles à proximité des lieux de la perquisition à la recherche d'articles suspects. Ils auraient notamment trouvé des sacs de vêtements de couleur noir.

Au moins 500 personnes auraient donc été arrêtées depuis le début du sommet de Toronto. Certaines ont été libérées après interrogatoire

Quatre d'entre elles ont été arrêtées tôt dimanche matin après que des témoins les aient vues sortir d'une bouche d'égout près de la zone de sécurité. Des travailleurs ont ensuite soudé plus de trous d'homme et des employés municipaux ont vérifié les systèmes d'égout et leurs accès, mais la police maintenait qu'il n'y avait pas de danger.


http://www.cyberpresse.ca/dossiers/sommets-du-g8-g20/201006/27/01-4293596-g20-vague-darrestations-a-luniversite-de-toronto.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B12_en-manchette_254_section_POS1
 
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Un manifestant rampe devant les policiers anti-émeute.

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Les policiers de Toronto procèdent à une arrestation.

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Un manifestant saute sur une voiture de police incendiée.

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Une vitrine fracassée sur Yonge Street.

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Des individus vêtus de noir ont incendié au moins trois voitures de police.


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Un manifestant fait éclater la vitrine d'un commerce du centre-ville de Toronto.

 
La Presse Canadienne
Toronto
Marie Vastel


Le premier ministre canadien, Stephen Harper, a gagné son pari, au sommet du G20.


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Selon le communiqué final du sommet, dont La Presse Canadienne a obtenu copie, les chefs d'État des pays les plus développés de la planète ont accepté d'endosser les objectifs préconisés par M. Harper, qui souhaitait convaincre ses homologues étrangers d'adopter des cibles sévères pour réduire leurs déficits et leurs dettes.Les leaders du G20 se sont donc entendus pour que les économies avancées adoptent des plans qui réduiront leurs dettes de moitié d'ici 2013 et qui réduiront ou stabiliseront leur niveau d'endettement d'ici 2016.

Seul le Japon, qui s'y opposait depuis le début, est cité explicitement comme ayant son propre plan.

Le G20 indique reconnaître «les circonstances du Japon» et accueillir le plan d'assainissement des finances publiques mis de l'avant par le gouvernement du pays.

La question ne semblait toujours pas réglée, au début de la dernière journée de la rencontre internationale, dimanche. Mais le leader canadien a négocié jusqu'à la toute dernière minute, afin de s'assurer que le plan duquel conviendraient les chefs d'État soit le plus strict possible.

La plus récente version du communiqué précise, en outre, que les cibles acceptées par les pays du G20 sont minimales, et que les pays devraient s'engager à réduire leurs déficits plus rapidement si leur situation économique nationale le leur permet.

Dans le cadre du sommet du G20, les dirigeants des pays membres du groupe élargi devaient d'abord et avant tout se mettre d'accord, lors de leurs pourparlers cette fin de semaine, sur l'élaboration d'une stratégie commune afin de stabiliser l'économie mondiale, toujours instable depuis la crise financière qui a secoué la planète.

«Voici la corde raide sur laquelle nous devons marcher: pour soutenir la reprise, il est impératif que nous poursuivions les plans de relance existants, ceux auxquels nous nous sommes engagés l'an dernier. Mais en même temps, les pays développés doivent envoyer un message clair que, au moment où nos plans de relance expirent, nous allons nous efforcer de remettre nos finances en ordre», avait plaidé le premier ministre canadien, à l'ouverture de la rencontre plénière qui s'est étirée toute la journée dimanche.

Et M. Harper avait reçu un coup de main de la part du Fonds monétaire international (FMI), auquel le G20 avait demandé un rapport indépendant pour l'aider à trouver une façon d'assurer la survie de la reprise économique.

Le FMI affirme lui aussi, tout comme le premier ministre Harper et d'autres leaders du G20, que les pays riches doivent faire leur priorité des restrictions budgétaires.

Si les pays du G20 suivent les conseils de son rapport, le FMI estime que ces mesures devraient créer 30 millions d'emplois à travers le monde et 33 millions d'individus ne vivraient plus dans la pauvreté.

Mais si on ignore son message, en revanche, l'organisme prédit que 23 autres millions d'emplois seront perdus et 60 millions de personnes supplémentaires vivront sous le seuil de la pauvreté.

«Si nous échouons à prendre des actions décisives, coordonnées et équilibrées, un scénario négatif pourrait faire en sorte que des millions de personnes perdent leur emploi. C'est la responsabilité que nous avons non seulement envers nos commettants, mais envers tous les citoyens du monde», avait lancé M. Harper à ses homologues, dimanche matin.


http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/201006/27/01-4293579-g20-harper-gagne-son-pari.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO4_la_2343_section_POS1
 
Lise Millette
La Presse Canadienne
Montréal
Publié le 27 juin 2010 à 19h23 | Mis à jour à 19h30


Une militante de Québec solidaire arrêtée à Toronto


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Une militante du comité de coordination de Québec solidaire a été arrêtée par les forces intégrées de sécurité des sommets du G8 et du G20, dans la rafle policière menée dimanche matin dans le dortoir de l'Université de Toronto.

Devant le déploiement policier dans la ville reine, le député Amir Khadir a dénoncé ce qu'il qualifie de «dérive de la sécurité». Selon lui, des sommes «gigantesques» ont été englouties dans ces services d'ordre et une spirale s'est déclenchée entre ceux qui voulaient faire part de leurs critiques et ceux qui voulaient les museler.

L'envoyée de Québec solidaire à ces manifestations à Toronto devait faire part de véritables enjeux, a précisé Amir Khadir. Il insiste sur les intentions pacifistes qui l'animaient afin d'exprimer la contestation de l'ordre politique et économique actuels.

Cette militante était accompagnée d'autres membres de l'organisation de gauche québécoise. Elle faisait partie de ceux qui tenaient de manifester leur opposition contre les décisions prises par les leaders des pays industrialisés lors de ces rencontres et aussi contre les nombreux engagements qu'ils prennent à la face du monde.

Pour M. Khadir, ces messages dissidents qui dénoncent des politiques de surexploitation des ressources et de développement de politiques qui favorisent certaines grandes sociétés resteront muets.

Québec solidaire conclut également que l'argent des contribuables a été perdu et que les voix des contestataires seront occultées par le bilan de la casse et des actes de vandalisme. Les organisations non gouvernementales, comme OXFAM, ont aussi été exclues.

«On dirait qu'on cherche à oblitérer l'espace du débat démocratique. Pourquoi ces dirigeants semblent croire encore qu'ils peuvent décider seuls du sort de la planète, alors que leurs décisions ont été jusqu'ici ruineuses?», a questionné M. Khadir.

Au lieu de penser aux remises en question, ces leaders se rabattent sur plus de sécurité et une plus grande démonstration de force, a soutenu le député de Mercier. Il y voit le choc évident et inévitable entre un manque d'espace citoyen et une recherche toujours renforcée de la sécurité.

«L'un traduit l'autre, si les dirigeants étaient ouverts à des remises en questions et écoutaient la critique de mondialisation et de la gouvernance financiarisée du monde, nous n'en serions pas là», a-t-il indiqué.

Le porte-parole altermondialiste a également exprimé que le refus d'accorder le droit de manifester est perçu comme un signe de provocation et ne sera jamais un frein à l'expression.

«En disant vous ne pouvez pas approcher, n'importe quel esprit de liberté et de justice va répliquer en disant: «vous n'allez pas m'empêcher de faire valoir mon point là où ça compte»', a-t-il insisté.

M. Khadir reconnaît néanmoins que ce sont davantage les voitures incendiées et la casse qui resteront et non la critique de fond. Son parti tient néanmoins à répéter que les politiques économiques actuelles représentent «une menace à la survie des écosystèmes, au maintien des services publics et à la prospérité des générations futures».

Québec solidaire a aussi soutenu que ce sommet vient de battre tous les records en termes de dépenses policières et d'exclusion.


http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201006/27/01-4293637-une-militante-de-quebec-solidaire-arretee-a-toronto.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_les-plus-populaires-title_article_ECRAN1POS2
 
Publié le 26 juin 2010 à 07h57 | Mis à jour le 26 juin 2010 à 07h57


Le sommet des exclus

TORONTO) Silvia Holten est furieuse. Vraiment furieuse. Responsable des relations de presse de Vision mondiale en Allemagne, elle a été dépêchée à Toronto pour faire connaître les positions de son organisme sur les dossiers abordés aux sommets du G8 et du G20.

Sauf que son accréditation ne lui permet pas d'accéder au centre des médias qui accueille les quelque 3000 journalistes affectés à la couverture des sommets.

Comme tous les autres représentants d'ONG, elle est confinée à un «centre de médias alternatifs» et coupée de la grande salle où les journalistes suivent les événements sur des écrans géants.

Cela la prive du plaisir de contempler le fameux lac artificiel, bien calée dans une chaise Muskoka. Mais là n'est pas le problème. Le hic, c'est que, isolée dans un immeuble séparé de celui qui abrite le centre des médias, elle se demande comment faire son travail, qui consiste, essentiellement, à parler aux journalistes.

C'est la quatrième fois que Silvia Holten assiste à un sommet du G8. Jusqu'à maintenant, elle n'avait encore jamais vu une telle exclusion. «Jamais, jamais je ne me serais attendue à une telle attitude. Je ne suis pas venue ici pour rester isolée. Je me sens comme dans une prison!» dénonce-t-elle.

Elle n'est pas la seule à se plaindre. Max Lawson, conseiller politique d'Oxfam en Grande-Bretagne, est lui aussi un vieux routier des grands sommets. Selon lui, les deux rencontres organisées par le Canada battent tous les records d'inaccessibilité.

«C'est le pire sommet que j'aie jamais vu», dit-il. Pire, en tout cas, que le G8 de Saint-Pétersbourg, en 2006, où les représentants des ONG avaient eu libre accès non seulement aux journalistes, mais aussi aux délégués des différents pays - ce qui n'est pas le cas à Toronto. Pourtant, la Russie n'est pas particulièrement championne de la liberté d'expression.

Même son de cloche chez l'environnementaliste québécois Steven Guilbault, qui n'en revient pas de voir le mur auquel se heurtent les représentants de la société civile. Lui non plus n'avait «jamais vu ça» jusqu'ici.

Les sommets des chefs d'État sont depuis longtemps devenus des rencontres en vase clos que la vaste majorité des médias suivent de loin sur de grands écrans, sans jamais croiser ni les leaders, ni leurs accompagnateurs. Le sommet de Toronto, en tenant les représentants de la société civile à l'écart, ajoute une couche protectrice supplémentaire.

La barrière n'est pas infranchissable. À force de s'acharner, quelques porte-parole d'ONG obtiennent des laissez-passer quotidiens qui leur permettent de s'adresser aux journalistes en chair et en os. Et puis l'immeuble qui abrite le «centre des médias alternatifs» n'est qu'à quelques pas du centre des médias, où les conférences de presse des ONG sont annoncées sur les écrans géants.

Mais la réalité, c'est que la plupart des journalistes n'ont pas le temps de courir entre les deux immeubles, d'autant moins qu'ils doivent se soumettre, chaque fois, à un contrôle de sécurité. L'information circule un peu. Mais elle circule mal.

«Si j'avais su que ce serait comme ça, je ne serais jamais venue ici», tonne Silvia Holten, qui a mis toute son énergie, hier, à quémander un laissez-passer d'une journée pour le centre des médias. Et qui se demande ce qui se passe avec le Canada, ce pays qu'elle imaginait autrement plus ouvert.

La colère des ONG est unanime. Et elle ne fait pas que mettre à mal cette image canadienne que le gouvernement Harper a voulu soigner à coups de millions. Elle crée aussi un obstacle à la bonne compréhension des débats et des annonces qui auront lieu de Muskoka à Toronto d'ici à demain.

Prenez la question de l'aide internationale, par exemple. L'un des enjeux de fond, dans les annonces qui ont commencé à tomber hier, est de savoir s'il s'agit d'argent frais ou de fonds de tiroirs recyclés en jolis cadeaux. Le cas échéant, les ONG qui suivent ces dossiers sont bien placées pour retirer les attrayants emballages et voir ce qu'il y a vraiment dans la boîte.

Non pas qu'il faille croire leurs analyses les yeux fermés. Mais leur perspective est indispensable pour comprendre un tant soit peu ce qui se passe.

Il faut rappeler qu'il ne s'agit pas ici de manifestants armés de pancartes ni de quelques potentiels fauteurs de troubles. Ce sont des représentants d'organismes sérieux dont plusieurs déploient, sur le terrain, les projets qui découlent des décisions prises «au sommet». C'est le cas notamment du Fonds global pour combattre le sida, la tuberculose et la malaria, créé précisément par le G8 il y a neuf ans. Et dont les représentants sont eux aussi tenus à l'écart de tout...

Ottawa n'a pas ménagé les efforts pour faire bonne figure devant les journalistes étrangers avec sa flaque à 57 000$ et une impressionnante présentation en quatre dimensions qui vante les charmes de l'Ontario. Malheureusement, une cinquième dimension, celle de l'ouverture, a été sacrifiée au passage.


http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/agnes-gruda/201006/26/01-4293406-le-sommet-des-exclus.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4293637_article_POS3
 
Keith Leslie
La Presse Canadienne
Toronto
Publié le 28 juin 2010 à 21h00 | Mis à jour à 21h00


Pouvoirs policiers spéciaux: McGuinty refuse de s'expliquer


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Le premier ministre de l'Ontario refuse de préciser pourquoi une loi a été modifiée sans débat pour accorder à la police davantage de pouvoirs durant le Sommet du G20.

Jusqu'à présent, Dalton McGuinty a refusé d'expliquer pourquoi son conseil des ministres avait estimé devoir modifier la Loi sur la protection des ouvrages publics sans débat à l'Assemblée législative de l'Ontario.

La semaine dernière, il avait affirmé que la modification législative, qui étend à des parties du centre-ville de Toronto les règles qui régissent normalement les palais de justice, avait été apportée à la suite d'une requête spéciale de la police.

Lundi, le bureau de M. McGuinty a renvoyé les journalistes à une annonce dans la presse apparaissant sous le titre :«Ce que vous devez savoir sur le Sommet du G20».

Toutefois, le texte ne fait aucunement mention des pouvoirs spéciaux accordés à la police pour les arrestations durant le sommet.

Lundi, le gouvernement a fait valoir que la loi en question ne concernait pas les pouvoirs de la police, mais plutôt la propriété. Il a ajouté que l'application de la loi avait tout simplement été étendue à des zones précises à l'intérieur du périmètre de sécurité.

L'opposition officielle a dit comprendre que les forces de l'ordre aient besoin de ressources pour intervenir en cas de violence, mais a déploré que la loi ait été modifiée sans que la population ne soit mise au courant.

Le chef du Parti progressiste-conservateur de l'Ontario, Tim Hudak, a affirmé que M. McGuinty avait été un couard en modifiant la loi à l'insu des députés.

Durant la fin de semaine, le maire de Toronto, David Miller, avait, lui aussi, exprimé son mécontentement que le gouvernement n'ait pas rendu publique la nouvelle loi.

Le public a appris que les pouvoirs de la police avaient été élargis pour les arrestations et la détention, vendredi - des semaines après que le gouvernement ontarien eut modifié la loi discrètement -, après l'arrestation d'un manifestant à l'extérieur du périmètre de sécurité.


http://www.cyberpresse.ca/dossiers/sommets-du-g8-g20/201006/28/01-4293956-pouvoirs-policiers-speciaux-mcguinty-refuse-de-sexpliquer.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B12_en-manchette_254_section_POS1
 
Lise Millette
La Presse Canadienne
Montréal
Publié le 01 juillet 2010 à 12h09 | Mis à jour à 12h12


Utilisation de la force policière au G20: des groupes se questionnent


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Après les manifestions en marge du G20 durement réprimées par les autorités policières, le mouvement communautaire se questionne et entend continuer à mettre de l'avant différentes manières de s'exprimer. Il souhaite ainsi éviter d'être coulé par des débordements qui réduisent à néant les efforts de protestations.

Catherine Roy-Goyette, une militante de Québec, a discuté avec ses pairs de la nécessité d'entretenir de multiples voies d'actions, mais aussi du besoin d'en revoir certaines autres.

Des échanges se sont amorcés dans les autobus des militants qui s'étaient rendus à Toronto pour manifester. Certains, encore ébranlés par les actions musclées des autorités lors des sommets du G8 et du G20, ont commencé à réfléchir à la suite des choses.

Jean-Yves Joannette, coordonnateur de la Table régionale des organismes volontaires en éducation populaire (TROVEP), a suivi les événements depuis Montréal. Sa conclusion est qu'une fois de plus, des discussions sur l'utilisation de la violence devront se tenir.

Selon lui, après chaque événement du genre, des débats s'engagent sur l'utilisation de la force, mais aussi sur les moyens de mobilisation et sur les capacités d'expression lors de grands rassemblements.

Arrêtée et incarcérée, une étudiante en travail social de l'Université Laval mandatée par Québec solidaire, retire une expérience plutôt traumatisante de ce sommet, où elle a été arrêtée dans un dortoir et soumise à deux fouilles corporelles.

En marge de ce constat très lucide sur les limites de l'expression dans des foules qui ne se contiennent pas toujours, la colère, une impression d'injustice et le désir de poursuivre continuent d'animer les participants.

«Les charges tous azimuts se sont traduites par des abus de pouvoir et des dénis de droits. Présentement, les gens ont plus que jamais le goût de manifester et même de crier encore plus fort», a indiqué Catherine Roy-Goyette.

Cette volonté existe tant chez ceux qui ont échappé à la détention, que chez ceux qui ont été fouillés ou qui ont assisté de loin au tumulte.

Mme Roy-Goyette a dressé un parallèle avec le Sommet de Québec, en 2001, un événement pas très loin dans la mémoire collective, où une démonstration de force avait eu lieu.

«On peut le comparer par le fait que c'était en milieu urbain. Dans les années précédentes, plusieurs pays essayaient d'éviter de le faire dans ce genre d'endroit, justement pour éviter les débordements. À Toronto par contre, le nombre de personnes arrêtées a été beaucoup plus grand», s'est-elle souvenu.

Les organisateurs des sommets ont modifié leurs agendas et les militants ont opté pour une panoplie de moyens pour faire parvenir leurs messages. Des assemblées publiques, des sorties dans la rue, une participation plus active sur les réseaux sociaux et le journalisme citoyen, font partie de l'éventail d'actions.

«La multiplication des voies est toujours discutée et nos méthodes sont très variées, mais il faut quand même songer aux moyens pour éviter les débordements», a affirmé la militante.


http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/national/201007/01/01-4294722-utilisation-de-la-force-policiere-au-g20-des-groupes-se-questionnent.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B12_en-manchette_254_section_POS1
 
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