Louis-Denis Ébacher
Le Droit
Publié le 19 mai 2010 à 08h45 | Mis à jour le 19 mai 2010 à 23h22
Incendie criminel dans une succursale de la Banque royale, à Ottawa
La chasse aux «terroristes» est ouverte
L'incendie criminel déclenché mardi dans une succursale de la Banque royale du Canada, à Ottawa, s'apparente à un acte terroriste, selon un ancien du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS).
Dans l'esprit de l'ex-agent du SCRS, Michel Juneau-Katsuya, il ne fait aucun doute que de faire exploser une bombe incendiaire dans un centre-ville est un acte de terrorisme.
« On va sans doute enquêter sous la Loi antiterroriste de 2002. Tous les enquêteurs du SCRS et de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) disponibles sont là-dessus. C'est certain », assure-t-il.
La porte-parole du SCRS, Isabelle Scott, mentionne que son organisation « ne parle pas des détails opérationnels de ses enquêtes de renseignement », précisant toutefois que « le SCRS évalue continuellement le risque de violence découlant des activités de certains groupes ou particuliers, y compris avant, pendant et après les sommets du G-8/G20. »
De son côté, la Gendarmerie royale confirmait, en fin d'après-midi, que l'une de ses Équipes intégrées de la sécurité nationale (INSET) collaborait à l'enquête menée par la police d'Ottawa.
Une vidéo a été publiée mardi sur le site ottawa.indymedia.org, montrant deux hommes fuyant la succursale, pendant que le brasier prend naissance.
Le groupe, qui se présente comme étant le groupe anarchiste « FFFC-Ottawa », dit s'en prendre à la Banque royale, car elle a commandité les Jeux olympiques de Vancouver, au détriment des peuples autochtones et des plus démunis. Le groupe écorche au passage l'exploitation de sables bitumineux au Canada. La signification des lettres FFFC demeurait toujours un mystère, hier.
Présence annoncée au G-8
Le groupe menace de sévir à nouveau lors de la réunion du G-8 et du G-20, à Huntsville et à Toronto, du 25 au 27 juin. « Nous y serons », poursuit le groupuscule, pour qui les grandes banques sont de connivence avec les gouvernements dans le but de s'enrichir au détriment des pauvres et de l'environnement.
« Le concept de terrorisme, c'est de générer de la peur. Ca dépasse le vandalisme, explique M. Juneau-Katsuya. Avec le G-8 qui s'en vient, il faut absolument reprendre le contrôle de la situation. »
La police d'Ottawa « ne confirme aucune de ces informations » voulant que le groupe en question soit le réel responsable de cet attentat.
« Nous devons protéger les preuves. Je confirme toutefois que n'importe quelle information est amenée à notre bureau, vérifiée, et fait l'objet de l'enquête », poursuit le constable Jean-Paul Vincelette.
La Banque royale n'a pas commenté la situation, hier, se gardant de préciser si des mesures de sécurité supplémentaires étaient prévues pour ses autres succursales.
Jeux de Vancouver
Les Jeux ont eu lieu sur des terres autochtones, jamais cédées à la colonie de la Colombie-Britanique, défend le groupe.
« Les Jeux de Vancouver sont terminés, mais la résistance se poursuit [...] la torche brûle toujours, écrit le groupe, dans sa vidéo. Une succursale de la Banque royale se trouve dans chaque coin du Kanada (sic) », lit-on ensuite dans le générique du document contestataire.
« Si des actes criminels touchent plus d'une province, on demande à un autre corps policier d'intervenir avec nous. Mais pour le moment, nous menons l'enquête », indique le constable Vincelette.
http://www.cyberpresse.ca/le-droit/actualites/justice-et-faits-divers/201005/19/01-4281880-la-chasse-aux-terroristes-est-ouverte.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_en-manchette_572_section_POS2
Le Droit
Publié le 19 mai 2010 à 08h45 | Mis à jour le 19 mai 2010 à 23h22
Incendie criminel dans une succursale de la Banque royale, à Ottawa
La chasse aux «terroristes» est ouverte
L'incendie criminel déclenché mardi dans une succursale de la Banque royale du Canada, à Ottawa, s'apparente à un acte terroriste, selon un ancien du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS).
Dans l'esprit de l'ex-agent du SCRS, Michel Juneau-Katsuya, il ne fait aucun doute que de faire exploser une bombe incendiaire dans un centre-ville est un acte de terrorisme.
« On va sans doute enquêter sous la Loi antiterroriste de 2002. Tous les enquêteurs du SCRS et de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) disponibles sont là-dessus. C'est certain », assure-t-il.
La porte-parole du SCRS, Isabelle Scott, mentionne que son organisation « ne parle pas des détails opérationnels de ses enquêtes de renseignement », précisant toutefois que « le SCRS évalue continuellement le risque de violence découlant des activités de certains groupes ou particuliers, y compris avant, pendant et après les sommets du G-8/G20. »
De son côté, la Gendarmerie royale confirmait, en fin d'après-midi, que l'une de ses Équipes intégrées de la sécurité nationale (INSET) collaborait à l'enquête menée par la police d'Ottawa.
Une vidéo a été publiée mardi sur le site ottawa.indymedia.org, montrant deux hommes fuyant la succursale, pendant que le brasier prend naissance.
Le groupe, qui se présente comme étant le groupe anarchiste « FFFC-Ottawa », dit s'en prendre à la Banque royale, car elle a commandité les Jeux olympiques de Vancouver, au détriment des peuples autochtones et des plus démunis. Le groupe écorche au passage l'exploitation de sables bitumineux au Canada. La signification des lettres FFFC demeurait toujours un mystère, hier.
Présence annoncée au G-8
Le groupe menace de sévir à nouveau lors de la réunion du G-8 et du G-20, à Huntsville et à Toronto, du 25 au 27 juin. « Nous y serons », poursuit le groupuscule, pour qui les grandes banques sont de connivence avec les gouvernements dans le but de s'enrichir au détriment des pauvres et de l'environnement.
« Le concept de terrorisme, c'est de générer de la peur. Ca dépasse le vandalisme, explique M. Juneau-Katsuya. Avec le G-8 qui s'en vient, il faut absolument reprendre le contrôle de la situation. »
La police d'Ottawa « ne confirme aucune de ces informations » voulant que le groupe en question soit le réel responsable de cet attentat.
« Nous devons protéger les preuves. Je confirme toutefois que n'importe quelle information est amenée à notre bureau, vérifiée, et fait l'objet de l'enquête », poursuit le constable Jean-Paul Vincelette.
La Banque royale n'a pas commenté la situation, hier, se gardant de préciser si des mesures de sécurité supplémentaires étaient prévues pour ses autres succursales.
Jeux de Vancouver
Les Jeux ont eu lieu sur des terres autochtones, jamais cédées à la colonie de la Colombie-Britanique, défend le groupe.
« Les Jeux de Vancouver sont terminés, mais la résistance se poursuit [...] la torche brûle toujours, écrit le groupe, dans sa vidéo. Une succursale de la Banque royale se trouve dans chaque coin du Kanada (sic) », lit-on ensuite dans le générique du document contestataire.
« Si des actes criminels touchent plus d'une province, on demande à un autre corps policier d'intervenir avec nous. Mais pour le moment, nous menons l'enquête », indique le constable Vincelette.
http://www.cyberpresse.ca/le-droit/actualites/justice-et-faits-divers/201005/19/01-4281880-la-chasse-aux-terroristes-est-ouverte.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_en-manchette_572_section_POS2
