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Un séisme de 5,0 secoue l'est du pays - La Presse

Alea

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Daphné Cameron, Tristan Péloquin et Anabelle Nicoud
La Presse
Publié le 23 juin 2010 à 13h44 | Mis à jour le 23 juin 2010 à 22h02


Un séisme de 5,0 secoue l'est du pays


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Un tremblement de terre de 5,0 sur l'échelle de Richter a frappé l'ouest du Québec et l'est de l'Ontario cet après-midi. Le séisme qui a été ressenti jusqu'à Chicago sera «fort probablement» suivi de répliques estiment les spécialistes.

La terre a tremblé vers 13h30 durant une quarantaine de secondes. Selon Ressources naturelles Canada, l'épicentre serait situé à Val-des-Bois en Outaouais. Les secousses ont toutefois été ressenties à Montréal, à Toronto et même en Ohio et au Michigan aux États-Unis.

Pour l'instant, les autorités canadiennes ont recensé des dommages mineurs partout sauf à Gracefield au nord d'Ottawa où quelques immeubles ont subi des dommages ainsi que dans le village de Bowman où une route et un pont ont cédé en raison des secousses. Heureusement, personne ne semble avoir été blessé.

À Buckingham, tout près de l'épicentre, les vibrations ont provoqué une petite vague de panique. «Ça a duré au moins 40 secondes c'est très long. Les balles me tombaient sur la tête. Je vous dis que ça brassait pas à peu près! Tout le monde a eu très peur», a dit Danielle Drapeau, responsable des achats du club de golf de Buckingham.

Non loin de là, à Val-des-Bois, on a aussi vécu quelques sensations fortes. «Dans mon restaurant, tous les verres et les tables ont shaké. On s'est dit, qu'est-ce qui se passe? On a eu la frousse un petit brin, alors on est tous sortis», raconte Denise Pilon, employée au Resto du Lac Vert.

De nombreuses pannes de téléphone et d'électricité ont été rapportées dans l'Outaouais rural, notamment dans les villages de Val-des-Bois, Bowman, et Gracefield, qui sont situés près du point névralgique du séisme.

À 15h, 1300 résidences étaient privées de courant, principalement dans la MRC de La Vallée-de-la-Gatineau et la MRC des Collines-de-l'Outaouais, a indiqué Hydro-Québec.

Dans la capitale fédérale, de nombreux édifices gouvernementaux ont été évacués pour l'après-midi, par mesure de sécurité. Les édifices du parlement fédéral ont eux aussi été évacués.

À Montréal, le SPVM ne rapporte pas de dégâts. Le centre d'appel du 911 aurait toutefois été inondé d'appels. Même son de cloche du côté de la police d'Ottawa.

Phénomène rare

Les séismes atteignant plus de 5,0 à l'échelle de Richter restent assez rares dans l'est du Canada. Selon le géologue Michel Bouchard, de l'École polytechnique de Montréal, le dernier séisme de cette ampleur dans la région de Montréal daterait de près de 300 ans.

Selon le sismologue Reynald Du Berger, le tremblement de terre sera «fort probablement» suivi de répliques. «Au moment où on se parle, mon appareil détecte toujours des secousses, mais ça achève», a-t-il indiqué à Cyberpresse lors d'une entrevue vers 14h15. Généralement, pour ce genre d'événement, il y a presque toujours des répliques, dont la taille va en diminuant».

C'est aussi l'avis de Sylvie Hayek, sismologue à Ressources naturelles Canada. «Avec une magnitude de 5,0, il y aura probablement des répliques mais elles sont d'habitude plus petites», dit-elle.

Plusieurs lecteurs ont écrit à La Presse pour témoigner des vibrations qu'ils ont ressenties. Des témoignages ont été reçus depuis Trois-Rivières, des Laurentides, de Lanaudière, même jusqu'à Québec. Un groupe Facebook a également été créé dans les minutes qui ont suivi l'événement.

«Ce n'est pas étonnant. Les tremblements de terre dans l'est du Canada sont généralement ressentis sur une grande distance. Cela s'explique par la nature des roches qui composent le Bouclier canadien, estime M. Du Berger. Ce sont des roches très cristallines, très dures, qui transportent très bien les vibrations. En Californie, où l'on trouve davantage de roches sédimentaires, les vibrations voyagent bien moins.»

Mme Hayek précise quant à elle que nous ressentons rarement les tremblements de terre ici, parce qu'ils atteignent rarement une magnitude de 5,0. Toutefois, il y aurait chaque année une centaine de tremblements de terre mineurs, la plupart de magnitude 2 ou 3 et qui ne sont pas ressentis.

En novembre 1988, un tremblement de terre de 6,0 au Saguenay avait lézardé des murs de brique et endommagé des cheminées. «Ce sont rarement des dommages structurels, bien qu'à l'époque, des transformateurs et des pièces de porcelaine d'Hydro-Québec avaient subi des dommages», précise M. Du Berger.

Le plus fort tremblement de terre à avoir secoué le Québec s'élevait à 7 sur l'échelle de Richter. Il est survenu dans la région de Charlevoix

Le site internet de Séismes Canada était difficilement accessible, cet après-midi, visiblement très sollicité par des internautes curieux.


http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/national/201006/23/01-4292770-un-seisme-de-50-secoue-lest-du-pays.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B12_en-manchette_254_section_POS1
 
Louise Leduc
La Presse
Publié le 24 juin 2010 à 12h01 | Mis à jour à 15h22


Une vingtaine de répliques suivent le séisme


La région de Val-des-Bois, dans l'Outaouais, continuait de trembler hier, mais de façon à peine perceptible. Pas moins d'une vingtaine de répliques ont été enregistrées par Ressources Naturelles Canada, toutes de moins de 3,0 à l'échelle de Richter.

À Gracefield, l'état d'urgence a été levé jeudi. La route 307 demeure fermée.

Jusqu'ici, «la plupart des répliques étaient d'environ 2,0 et la plus forte était de 3,0, explique Sylvie Hayek, sismologue à Ressources Naturelles Canada. À 3,0, les gens ne peuvent normalement ressentir quelque chose que s'ils se trouvent sur un sol moins ferme».

Les répliques sont toujours moins fortes que le tremblement de terre lui-même, rappelle Sylvie Hayek. Il n'est pas impossible que des secousses de 4 ou de 4,5 soient enregistrées autour de l'épicentre, mais il est certes «très peu probable que l'on enregistre des secousses qui puissent causer des dommages».

Il arrive parfois que la terre mette des jours ou même des semaines à se réajuster à sa nouvelle réalité et qu'elle continue de trembler sur une longue période. Chaque tremblement de terre est en cela unique, et il n'est pas possible de prédire pendant combien de temps la planète continuera de toussoter dans notre coin de pays.

Le tremblement de terre survenu mercredi et a duré pendant une vingtaine de secondes. Il avait pour épicentre Val-des-Bois et il a été surtout ressenti dans l'ouest du Québec et dans l'est ontarien. Des secousses ont aussi été ressenties dans Lanaudière, à Québec et même jusqu'à Chicago.

«Ce n'est pas étonnant, a expliqué le sismologue Reynald Du Berger. Les tremblements de terre dans l'est du Canada sont généralement ressentis sur une grande distance. Cela s'explique par la nature des roches qui composent le Bouclier canadien. Ce sont des roches très cristallines, très dures, qui transportent très bien les vibrations. En Californie, où l'on trouve davantage de roches sédimentaires, les vibrations voyagent bien moins.»

Les séismes atteignant plus de 5,0 à l'échelle de Richter restent assez rares dans l'est du Canada. Selon le géologue Michel Bouchard, de l'École polytechnique de Montréal, le dernier séisme de cette ampleur dans la région de Montréal daterait de près de 300 ans.

Avec Tristan Péloquin et Annabelle Nicoud


http://www.cyberpresse.ca/actualites/201006/24/01-4292932-une-vingtaine-de-repliques-suivent-le-seisme.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B9_quebec-canada_533_section_POS3
 
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