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Espion pour la Chine chez Hydro-Quebec?

Yrys

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Début chaotic du procès La Presse, 9 octobre
Justice et faits divers
Accusé d’avoir offert des secrets à la Chine Départ « chaotique » d’un procès pour espionnage industriel chez Hydro

Yuesheng Wang, accusé d’espionnage chez Hydro-Québec, au palais de justice de Longueuil, lundi

(Longueuil) Le procès d’un ex-employé d’Hydro-Québec accusé d’espionnage économique au profit de la Chine a connu un départ « chaotique » cette semaine, alors que la société d’État tentait sans succès, à la toute dernière minute, d’obtenir l’imposition de mesures « draconiennes » de confidentialité pour protéger ses relations commerciales.

Vincent Larouche Equipe d’enquête, La Presse

Yuesheng Wang, un ancien chercheur spécialiste des batteries chez Hydro-Québec, avait été arrêté par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) en novembre 2022.

Le chercheur est accusé d’avoir communiqué des secrets industriels à des entités chinoises, d’avoir obtenu certains secrets par la supercherie et d’avoir commis des actes préparatoires à la communication de secrets industriels à la République populaire de Chine. Son procès devait s’ouvrir lundi dernier.

Mais à la toute dernière minute, avant le début de l’audition de la preuve, Hydro-Québec s’est présentée à la cour et a demandé au tribunal d’interdire la publication de nombreux éléments de preuve, notamment le nom des partenaires étrangers du centre de recherche d’Hydro où travaillait l’accusé ainsi que le type de projets de recherche auxquels il collaborait.

La mention de ces informations pendant le procès risque de compromettre les relations d’Hydro-Québec, plaidait la société d’État.

Dérogeant à la procédure en vigueur, l’avocate d’Hydro-Québec, Me Julie Bolduc, n’a pas envoyé d’avis aux médias avant de présenter cette demande exceptionnelle de dernière minute.

Des informations déjà publiques
Des journalistes de La Presse et du Journal de Montréal présents dans la salle se sont toutefois manifestés et ont demandé que les avocats des médias puissent intervenir pour défendre le caractère public du procès. Radio-Canada s’est jointe à leur démarche de contestation.

Le juge Jean-Philippe Marcoux, de la Cour du Québec, a constaté à plusieurs reprises que la demande arrivait très tardivement, forçant plusieurs journées d’audiences au « déroulement chaotique ».

« Je ne suis pas très content de ça », a-t-il laissé tomber. Le magistrat a souligné que l’exercice s’est prolongé, « paralysant ainsi le début de ce procès ».

Pour finir, la preuve a révélé qu’une grande partie des informations dont Hydro voulait empêcher la publication étaient déjà dans le domaine public. Plusieurs avaient même fait l’objet de communiqués officiels, mais Hydro plaidait tout de même que certains de ses partenaires avaient exprimé leurs « préoccupations quant à la possibilité que des informations les concernant soient rendues disponibles dans le cadre des présentes procédures judiciaires ».

« Ça nous amène à penser que la principale raison, c’est que les partenaires ne souhaitent pas être associés à un procès criminel. Et ça, ce n’est pas une bonne raison [pour interdire la publication de certains éléments de preuve] », a martelé Me Geneviève Gagnon, l’avocate de La Presse et de Radio-Canada.

Tous les arguments rejetés
Le juge a finalement rejeté tous les arguments mis de l’avant par Hydro-Québec ainsi que sa demande de restrictions, les estimant « draconiennes » et « excessives ».

« Hydro-Québec n’a pas démontré qu’un intérêt important, pour elle ou pour la société, est mis en cause ici », a tranché le magistrat. « La preuve administrée par les parties démontre qu’une grande partie du contexte des partenariats est déjà publique », a-t-il souligné.

Il est par exemple déjà connu que le centre où travaillait l’accusé a signé des partenariats avec le groupe Mercedes-Benz et l’armée américaine, entre autres.

Le rejet de la demande d’Hydro a permis de commencer l’audition de la preuve jeudi. L’une des procureures de la Couronne fédérale responsable de la poursuite, Me Sabrina Delli Fraine, a expliqué comment l’accusé avait plus d’une fois posé sa candidature afin de se joindre à des universités ou des programmes de recherche chinois, alors qu’il travaillait chez Hydro-Québec.

« Et dans ces applications [offres de services], il s’engageait notamment à aider des entités chinoises à commercialiser des technologies de batteries liées à des domaines confidentiels de recherche chez Hydro-Québec », a-t-elle résumé.

Le procès doit se poursuivre pendant quatre semaines au palais de justice de Longueuil. Yuesheng Wang, qui demeure en liberté durant les procédures, est représenté par Me Gary Martin et Me Alexandra Boulanger.


Justice et faits divers :
Accusé d’avoir offert des secrets à la Chine L’absence de maîtrise du français au cœur du procès

Procès pour espionnage Hydro-Québec dit avoir eu connaissance de publications


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Hydro-Quebec savait pour les publications 15 octobre
La Presse
Justice et faits divers
Procès pour espionnage Hydro-Québec dit avoir eu connaissance de publications

Patrick Phan, gestionnaire chez Hydro-Québec, a témoigné aujourd’hui qu’un collègue lui avait montré l’une de ces publications non autorisées et lui avait demandé si le comité chargé de la propriété intellectuelle de l’entreprise en avait été informé.

La société d’électricité québécoise Hydro-Québec affirme avoir pris connaissance en mars 2022 de publications universitaires rédigées à son insu par un ancien employé actuellement jugé pour espionnage présumé au profit de la Chine.

Publié à 15 h 15

La Presse Canadienne
Patrick Phan, gestionnaire chez Hydro-Québec, a témoigné aujourd’hui qu’un collègue lui avait montré l’une de ces publications non autorisées et lui avait demandé si le comité chargé de la propriété intellectuelle de l’entreprise en avait été informé.

Yuesheng Wang a été licencié en 2022 d’un institut de recherche d’Hydro-Québec qui étudiait les technologies avancées de batteries et les systèmes de stockage d’énergie.

Âgé de 38 ans, M. Wang est la première personne à être accusé d’espionnage économique en vertu de la Loi sur la protection de l’information du Canada.

Il est également inculpé pour utilisation frauduleuse d’un ordinateur, d’abus de confiance, d’actes préparatoires pour le compte d’une entité étrangère et d’avoir informé cette entité, la République populaire de Chine, de ses intentions.

M. Phan a déclaré lors du procès devant la Cour supérieure que des recherches supplémentaires avaient permis de découvrir plusieurs autres publications non autorisées portant le nom de M. Wang.

Le témoin a souligné que certaines publications ne mentionnaient que le nom de M. Wang, tandis que d’autres mentionnaient ses liens avec Hydro-Québec et d’autres chercheurs employés par le centre de recherche.

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Justice et faits divers

Accusé d’avoir offert des secrets à la Chine​

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PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Yuesheng Wang
Même après six ans passés chez Hydro-Québec, le chercheur Yuesheng Wang demeurait incapable de comprendre le français. Pouvait-il donc maîtriser les règles qui encadraient son travail ? La question est au cœur de son procès pour espionnage économique, qui se tient à Longueuil depuis la semaine dernière.

Publié à 18 h 18
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Vincent Larouche
Vincent LaroucheÉquipe d’enquête, La Presse
Ce qu’il faut savoir

  • Yuesheng Wang, ancien chercheur à Hydro-Québec, est la première personne accusée d’espionnage économique en vertu de la loi sur la protection de l’information du Canada.
  • Il est soupçonné d’avoir offert de précieux secrets sur les technologies québécoises de batteries à la République populaire de Chine.
  • M. Wang avait été recruté en Chine en 2016 et congédié en 2022. Son incapacité à parler français a été soulevée depuis le début du procès.
La thèse de la poursuite dans cette affaire est que Yuesheng Wang a posé sa candidature pour des emplois dans des institutions chinoises de recherche, afin de retourner dans son pays natal, alors qu’il travaillait pour Hydro-Québec, à Varennes. Dans ces offres de service, il se serait engagé à aider la Chine à commercialiser des technologies de batteries liées à des travaux confidentiels de recherche chez Hydro.

M. Wang a été arrêté par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) en 2022, après une dénonciation des services de sécurité corporatifs d’Hydro-Québec, qui disaient avoir constaté plusieurs violations des règles internes régissant la confidentialité des projets de recherche. Des collègues avaient notamment repéré des travaux scientifiques publiés en Chine et portant le nom de Yuesheng Wang.

Questionné par la GRC à l’époque, l’ancien supérieur de M. Wang, Karim Zaghib, avait expliqué aux policiers qu’il avait recruté le chercheur en Chine en raison de sa grande expertise, même s’il considérait que la Chine pouvait représenter « un danger » pour les projets de recherche québécois.

Devant la cour, mercredi, il n’a pas souhaité répéter ces paroles. « Je ne veux pas faire de commentaires sur la Chine. Dans n’importe quel pays, on a de bonnes et de mauvaises personnes. Et Yuesheng, lui, c’est une bonne personne », a-t-il déclaré. « Je ne veux pas de problème avec un pays », a-t-il insisté.

Des réunions en français​

M. Zaghib, qui travaille désormais à l’Université Concordia, a expliqué devant le tribunal à quel point Hydro-Québec valorise la langue française, même au sein de ses équipes qui recrutent des experts à l’étranger. Au centre de recherche sur les batteries et le stockage d’énergie où travaillait Yuesheng Wang, toutes les réunions se déroulaient en français, a-t-il souligné. Les employés non francophones étaient encouragés à apprendre et parler le français.

Mais M. Wang, lui, « ne parle pas français », même au terme de six années chez Hydro-Québec, a confirmé le témoin. « Il essaye, il dit “bonjour, ça va ?” », a poursuivi l’ancien gestionnaire.

« Avec M. Wang, je communique en anglais et avec des dessins, des schémas, des formules chimiques », a-t-il ajouté.

Même en anglais, la communication avec le chercheur n’était pas toujours aisée. « Avez-vous connaissance que beaucoup de gens avaient de la difficulté à comprendre M. Wang à cause de son accent ? », a demandé au témoin l’avocate de l’accusé, Me Alexandra Boulanger.

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PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
Le centre de recherche de Varennes où travaillait Yuesheng Wang

« Quelques personnes m’ont rapporté qu’elles ne le comprenaient pas », a-t-il reconnu.

Communication difficile​

Patrick Phan, un autre gestionnaire qui travaillait au centre de recherche en même temps que M. Wang, a aussi souligné devant la cour que la communication pouvait être difficile avec l’accusé.

« Il parlait principalement en anglais avec ses collègues, et à l’occasion, en chinois avec d’autres collègues. Il ne parlait pas français, ou très peu », a-t-il détaillé.

Selon lui, dans les conversations en anglais, M. Wang comprenait bien, mais ses collègues ne le comprenaient pas toujours.


M. Phan a expliqué avoir mis en place un programme de francisation pour les chercheurs venus de l’étranger, parce que la multitude de langues parlées au centre pouvait poser des défis. « On avait besoin de franciser la langue de travail », a-t-il relaté.

Des cours de langue ont été offerts en milieu de travail à partir de 2019 ou 2020, assortis d’évaluations individuelles pour mesurer les progrès de chaque employé. Mais M. Wang a été congédié en 2022 avant d’avoir fait des progrès significatifs.

Le procès de Yuesheng Wang doit durer quatre semaines au palais de justice de Longueuil, devant le juge Jean-Philippe Marcoux, de la Cour du Québec.

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